Robert Capa, Alexandra Boulat, Henri Cartier-Bresson, Jean Gaumy, Paolo Pellegrin, Henri Bureau, Georges Merillon…
L’Ombre de la guerre
La Maison européenne de la photographie présente, cet été, «L’Ombre de la guerre», exposition organisée par Contrasto, dans le cadre du projet Science for Peace de la Fondation Veronesi. Umberto Veronesi, son fondateur, s’est assuré le concours de scientifiques, de personnalités internationales du monde de la culture et de divers prix Nobel.
L’exposition propose une réflexion sur le pouvoir symbolique des images en présentant un choix de quatre-vingt dix photographies les plus marquantes du reportage de guerre.
Parmi les célèbres clichés qui retracent ces soixante-dix ans d’histoire, de l’Espagne (1936) au Liban (2006), on retrouve: le soldat traumatisé par les bombes au Vietnam dans l’oeil de Don McCullin; la veillée funèbre au Kosovo par Georges Merillon; le drapeau américain planté à Iwo Jima pendant la Seconde Guerre mondiale; le milicien frappé à mort pendant la guerre civile espagnole par Robert Capa; les fosses communes en Bosnie chez Gilles Peress; la guerre du Liban par Paolo Pellegrin…
Bien qu’iconiques, ces images, afin d’en saisir tous les enjeux, sont accompagnées d’un texte qui retrace le contexte de la prise de vue, auquel s’ajoute une série de données chiffrées démontrant l’impact des guerres sur nos sociétés. Cette exposition permet ainsi de traiter différemment de l’histoire, il est certes question de drames, de destructions mais la vision de ce monde hostile engage une réflexion sur l’avenir de l’humanité.
Comme le disait Cornell Capa: «Les images, à leur maximum de passion et de vérité, possèdent le même pouvoir que les mots. Si elles ne peuvent apporter de changements, elle peuvent, au moins, nous fournir un miroir non faussé des actions humaines et ainsi provoquer un réveil des consciences».