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L’Œil nomade. La photographie de voyage avec Ange Leccia

Invitation au voyage. De la vogue orientaliste qui a vu fixer sur plaques les paysages de l’Orient aux XIXe siècle au tourisme de masse qui reproduit les mêmes clichés, la mode du voyage et de l’ailleurs ne se dément pas. Comment des artistes tel qu’Ange Leccia se différencient-ils de cette masse d’images? Quelle nouveauté leur regard apporte-t-il?

— Auteurs : Fabien Danesi, Nicolas Bouillard
— Éditeurs : Isthme éditions, Paris / Crdp Bourgogne, Dijon
— Collection : Pôle photo
— Année : 2005
— Format : 16,50 x 22 cm
— Illustrations : nombreuses, en couleur
— Pages : 88
— Langue : français
— ISBN : 2-912688-46-9
— Prix : 12 €

Lire l’article sur l’exposition collective à la galerie Almine Rech (05 mars – 9 avr. 2005)

Lire l’article sur «Le Mur», l’exposition de l’artiste à la galerie Almine Rech (13 sept. – 31 oct. 2003 )

Lire l’entretien de paris-art.com avec l’artiste (31 oct. 2003)

Présentation

Au XIXe siècle, les pionniers de la photographie se rendent en Égypte et entreprennent un recensement systématique des monuments archéologiques. Les daguerréotypes et calotypes des «Pèlerins du soleil» participent à la redéfinition du monde dans son objectivité et préparent le développement du tourisme. Vers 1880, l’Orient devient une destination attractive pour une clientèle éprise de dépaysement, prolongeant le voyage d’agrément initié au XVIIIe par l’aristocratie britannique (The Tour).
Un siècle plus tard, 700 millions de touristes parcourent le monde, générant une activité qui représente près de 14% du PNB mondial… Dans ces conditions, souvent perçues comme l’indice d’une uniformisation, l’enjeu du voyage contemporain ne paraît plus être l’altérité.

Pourtant, n’existe-t-il pas encore des parcours qui cherchent à se préserver des clichés? Les images d’Ange Leccia offrent précisément un «orientalisme» qui délaisse la sérénité intemporelle des ruines de l’Antiquité pour évoquer une situation géopolitique traversée de multiples tensions. L’artiste propose des montages photographiques qui sont à la fois des interrogations face à un Proche-Orient complexe et des tentatives de réenchantement portées par les sensations.

(Texte publié avec l’aimable autorisation d’Isthme éditions — Tous droits réservés)

L’artiste
Ange Leccia est en 1952 à Minerviù, Corse. Il vit et travaille à Paris. Il enseigne à l’école des beaux-arts de Cergy-Pontoise et dirige Le pavillon, la cellule de recherche pour jeunes artistes du Palais de Tokyo.

L’auteur
Fabien Danesi, docteur en histoire de l’art, enseigne à l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines. Il est l’auteur de Rencontres 8 : Ange Leccia (Images modernes, 2005) et de Christian Merlhiot (Léo Scheer, 2003).

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