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L’objet comme désir / Sympathy for the painting

16 Avr - 13 Juin 2009
Vernissage le 16 Avr 2009

Les oeuvres de Rachel Labastie et Frédéric Vincent trouvent une plateforme commune dans leur expression de la recherche d’idoles.

Communiqué de presse
Rachel Labastie et Frédéric Vincent
L’objet comme désir / Sympathy for the painting

Ces deux expositions qui se veulent indépendantes trouvent une plateforme commune dans leur expression de la recherche d’idoles.

Idoles inspirées du New Age, les aquarelles de Rachel Labastie montrent des tracts froissés aux couleurs attrayantes, proposant aux lecteurs de se réunir pour des séances d’accomplissement de soi, de recherche du bonheur.

Ces Invitations, à l’instar de la série des Bibliothèques, sont des répliques évanescentes des supports vantant les préceptes du mieux vivre.

L’artiste dispose des icônes sectaires ou religieuses dans le sous-sol de la galerie. Sur le sol, un avion de papier géant, constitué de tracts, semble avoir atterri là. L’espace contigu présente une installation lumineuse : Les Spiritours.

Trois grandes lanternes magiques projettent leurs images fantomatiques sur les murs. S’entremêlent alors des images familières et rassurantes, un appel à l’apaisement et à la contemplation. Devant tant d’effort pour nous faire oublier la réalité de la vie, de la mort, les ficelles de l’illusion ne paraissent que plus flagrantes.

Frédéric Vincent découpe, tord, fait fondre et repeint des vinyls 33 tours. Johnny Halliday, Harry Belafonte, Joe Dassin, La Callas, toutes les icônes pop sont réunies en une seule installation. Les étiquettes centrales sont repeintes, customisées au logo de l’artiste.

Frédéric Vincent se réapproprie une culture qui lui est déjà destinée, prémâchée par les maisons de disques, formatée pour lui. Sympathy for the painting, inspiré du titre des Rolling Stones, est une discographie muette, une collection d’images populaires et désuètes, comme une vielle boite de disques trouvée dans le grenier et dont on avait oublié l’existence.

Les supports sont obsolètes. Aujourd’hui, seuls les professionnels, les DJs, ou les amateurs aguerris possèdent une platine. Branchée et à la fois ringarde, la fragile galette noire devient, par son imperfection, l’emblème du « son » par excellence.

Elle représente aussi une époque qui a vu mourir bon nombre d’étoiles, rock et funk. L’artiste les a listées et regroupées dans une série de dessins noirs et blancs. La cause du décès est mentionnée par un sigle (une seringue pour une overdose, par exemple). Ces fins, souvent brutales, participent à la légende de ces chanteurs et renforcent leur présence dans notre inconscient collectif.
 

critique

Sympathy for the painting / L’objet comme désir

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