La Ribot
Llámame mariachi
Horaire : 20h30
Durée : 1h
— Conception et direction : La Ribot
— Interprétation et caméras : Marie-Caroline Hominal, La Ribot et Delphine Rosay
— Musique : atom™
— Supervision musicale et son : Clive Jenkins
— Création lumière vidéo et scène : Daniel Demont
— Construction décors-vidéos : Victor Roy
— Technicien lumière, son et vidéos : Stéphanie Rochat, David Scrufari
— Montage de la vidéo : Sylvie Rodriguez
— Photographies-vidéo : Miguel de Guzmán
— Administration et production : Grégory Ysewyn
— Assistante de La Ribot : Anouk Fürst
Depuis Pa amb tomáquet — pièce qui fermait le cycle des Pièces distinguées, mené pendant près de 10 ans — La Ribot développe autour de la vidéo un système visuel et performatif malmenant la représentation du mouvement. D’installation-vidéo en performance live, elle ne cesse de complexifier, de déformer et de mettre en abîme ce dispositif réflexif. Pour cette artiste à la frontière des genres, la caméra est un objet vivant, qui danse avec le corps, permettant de démultiplier les points de vue portés sur lui : une approche trouble et sensuelle de ses surfaces, de ses reliefs et de ses replis.
Avec Llámame mariachi, la création de la chorégraphie, du film, du décor et de la performance sont autant d’étapes indissociables, emboîtées jusqu’au vertige : commençant par se filmer elles-mêmes à l’aide d’une caméra handycam, les trois interprètes inventent des parcours croisés qui révèlent une multitude de perspectives — sur la peau, l’espace, le corps de l’autre et les éléments mouvants du décor. Dans la vidéo qui en résultent, l’échelle de la perception change sans cesse, le sens se construit devant nos yeux. Tout se cadre et se décadre jusqu’au cadre final du spectacle, vidé de tout décor. Entre les écrans et l’étendue, le vide et le plein, se glisse cette question, au centre du travail de La Ribot : « Comment cadrer la vie ? Comment faire avec les cadres imposés par la société, l’autre, la machine ? Et les confronter avec l’archaïque, le rudimentaire — ce qui pue, qui pourrit ? ».
critique
Llámame mariachi