L’exposition « Lisa Beck + Rainier Lericolais » à la galerie Thomas Bernard Cortex Athletico, à Paris, réunit des peintures de Lisa Beck et des sculptures de Rainier Lericolais.
« Lisa Beck + Rainier Lericolais » : peintures et sculptures
Les pratiques respectives de Lisa Beck et de Rainier Lericolais ont en commun d’être guidées par certaines obsessions précises. L’opposition et le rapport entre le particulier et l’universel et entre d’autres antagonismes sont au centre du travail de Lisa Beck tandis que celui de Rainier Lericolais s’organise autour de la notion d’enregistrement de la mémoire, de la possibilité de fixer un moment vécu.
On retrouve dans les récentes peintures de Lisa Beck le motif le plus récurrent de son travail : le cercle, symbole de multiples éléments et notions comme les atomes, les astres, le néant, l’éternité, le point, les cellules, l’individu… Ainsi les compositions abstraites de la série Elements intitulés Elements 2 (Aurora), Elements 12 (Swan Song), ou encore Elements 14 (Bright Field) sont toutes construites autour d’un ou plusieurs ronds qui les structurent. Le rond y occupe en effet le rôle principal : il est ici l’élément reflété, là générateur de courbes telles des ondes ou encore source de lignes tels des faisceaux.
Lisa Beck et Rainier Lericolais explorent le rapport des contraires
Les œuvres peintures de Lisa Beck, fruit de l’association de techniques et matériaux variés, feuille d’aluminium, peinture acrylique, peinture à l’huile sur toile et émail peint sur toile, sont mises en dialogue avec des sculptures de Rainier Lericolais qui se nourrissent de divers objets et symboles tirés de différents champs culturels, la musique, le cinéma, les arts plastiques et la littérature.
L’exposition révèle un des principaux axes de la recherche artistique de Rainier Lericolais : l’abstraction et la représentation du son. La question de l’enregistrement traverse la plupart de ses Å“uvres, qu’il s’agisse d’œuvres sur papier, sous la forme d’empreintes de vinyles, d’oscillogrammes, de photogrammes et de scannogrammes, ou de sculptures. Ainsi celle intitulée L’invention de Morel s’inspire du roman fantastique éponyme d’Adolfo Bioy Casares dans lequel le narrateur, réfugié sur une île qu’il croit déserte, découvre qu’elle est peuplée d’êtres avec lesquels il ne peut communiquer et que chaque semaine se répète à l’identique, comme un disque rejoué inlassablement. Rainier Lericolais s’intéresse à la fragilité des moments vécus et aux moyens de les fixer sur un support.