L’exposition « Liquid(e)space » à la galerie parisienne Jean Fournier présente de nouvelles œuvres de Claire-Jeanne Jézéquel : des encres sur papier et sur verre, des peintures sur verre et des reliefs muraux sur carton et sur papier calque.
Une réflexion autour de la sculpture, entre dessin et architecture
Les œuvres récentes de Claire-Jeanne Jézéquel sont marquées par des pratiques et des motifs communs. On retrouve ainsi la notion d’effacement, d’absence, de manque ou d’intangibilité dans chacune d’elles. Au centre des taches d’encre des œuvres à l’encre sur papier se devinent des formes géométriques estompées ; les réalisations à mi chemin entre sculpture, peinture et collage qui mêlent encre sur papier et peinture ou encre de Chine et aluminium sur carton voient leur support ou leurs contours découpés, laissant apparaître des ouvertures et des bords brisés.
Les nouvelles œuvres de Claire–Jeanne Jézéquel s’inscrivent dans la démarche qu’elle a entreprise depuis les années 1990 autour de la sculpture, entre dessin et architecture. Cette réflexion s’appuie sur l’utilisation de matériaux appartenant au domaine de la construction comme le verre et l’aluminium et sur une appropriation de l’espace d’exposition.
Claire-Jeanne Jézéquel dialogue avec l’histoire de la sculpture et de la peinture
Les matériaux utilisés par Claire–Jeanne Jézéquel compensent leur caractère austère et rudimentaire par un usage qui leur apporte une certaine sophistication. Ainsi l’utilisation de l’aluminium, du papier calque et du verre génère-t-elle des effets de transparences, reflets et superpositions tandis que dans les reliefs muraux, des barres métalliques opposent leur rigidité à la flexibilité du papier calque.
Les œuvres de Claire–Jeanne Jézéquel se nourrissent de l’histoire de la sculpture et de la peinture, des constructivistes russes des années 1920 aux groupes des années 1970 Support-surfaces et BMPT, en passant par l’art minimal américain des années 1960.