Alain Fleischer, designer au Fresnoy-Studio national des arts contemporains, a invité Ramy Fischler à créer une œuvre autour de la relation entre le monde de l’industrie du luminaire et celui du cinéma. De là est né L’image éclaire, un film dont la finalité principale est d’éclairer. Aujourd’hui, cinéma et éclairage utilisent la même technologie et les mêmes modes opérationnels. Ils partagent donc une sorte de «vie industrielle commune». Ramy Fischler a souhaité faire fusionner ces univers et explorer le potentiel narratif de la lumière. Il crée ainsi un objet connecté offrant une multitude de possibilités: lumière du matin, lumière du soir ou encore lumière colorée.
Ramy Fischler porte sur la nouvelle technologie un regard critique. Une caméra, un smartphone, apparaissent de prime abord comme des outils de liberté, mais ils peuvent aussi devenir des outils au service de la surveillance, de l’oppression et de la guerre. Derrière la technologie, il y a la réalité: celle des conflits territoriaux pour les minerais précieux dont sont issues les composantes de nos objets connectés. Les images que Ramy Fischler a choisi de filmer pour ses écrans-luminaires traitent métaphoriquement de cette problématique: l’exploitation d’une partie de l’humanité par le monde de la technologie. A l’image, ce sont des gens qui nous éclairent, au sens figuré, en assurant le fonctionnement de nos services quotidiens, de la téléphonie aux réseaux sociaux. La technologie n’existe pas de manière intrinsèque; en toile de fond, il y a l’humanité.
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