Ian Anull, Robert Barry, Jean-François Dubreuil, Jacob El Hanani, Helmut Federle, Heinz Gappmayr, Auguste Herbin, Anne-Marie Jugnet et Alain Clairet, Joseph Kosuth, Henri Michaux, Aurelie Nemours, Michel Seuphor, Bernar Venet, Andy Warhol
Lignes de force
Les artistes ont intégré très tôt le langage à leur production; des inscriptions antiques en passant par l’usage médiéval des phylactères (petites banderoles sur lesquelles se déploient les paroles d’un personnage). Il est désormais couramment associé en art contemporain à une dimension conceptuelle et minimaliste.
Dans le contexte des avant-gardes des années 1960-1970, une mouvance s’est développée, accordant à l’écrit, au mot et au texte, une importance de premier plan.
L’exposition présente des Å“uvres issues principalement de la Donation Albers Honegger, qui appartiennent au FNAC (Fonds national d’art contemporain) et qui sont en dépôt permanent à l’Espace de l’Art Concret. Tous ces artistes ont pour point commun l’exploration du système de l’écriture — texte, mot, lettre et par extension signe ou calligraphie — parfois jusqu’à l’abstraction. Certains d’entre eux en ont fait leur principal sujet de réflexion, alors que d’autres l’utilisent de façon ponctuelle.
A la base du langage, il y a le signe, un élément utilisé pour communiquer entre les êtres. A travers la question du signe, les artistes interrogent donc le sens de l’Å“uvre d’art.
Si l’on s’accorde à dire que l’art est une forme de langage, on peut se demander quel type de communication est instauré par l’œuvre? Cette dernière peut également être perçue comme n’ayant pas de sens a priori, mais comme étant le vecteur d’un sens donné par son créateur. Elle peut également donner lieu à plusieurs interprétations en fonction de la personne qui la contemple.
Toutes ces questions sont au centre de l’exposition «Lignes de force», qui analyse le rôle de l’écriture à travers l’art. Elle réaffirme le statut de l’art en tant que langage à part entière, un langage pour penser.
Avec la participation de Christophe Lemaitre et de Pierre Belouin.
Commissariat
Fabienne Fulchéri et Claire Spada