Communiqué de presse
Thomas Léon
Light incident
Les travaux de Thomas Léon se déploient principalement à travers la vidéo numérique. Ce sont des installations complexes et condensées, explorant un environnement urbain antiromantique (habitats collectifs, urbanisme périphérique) investi d’une tension émotionnelle forte au travers d’images et de sons de synthèse.
Ses productions entretiennent des relations avec le cinéma structurel et accordent une grande importance à la forme et au mode de construction de l’oeuvre. Ses installations ont une dimension réflexive, rendant explicite le mode d’apparition de l’oeuvre (le temps de déroulement du film) autant que l’action du spectateur (le temps passé à parcourir l’installation).
L’exposition s’articule autour de The Time Machine (2009), installation vidéo inspirée du roman éponyme d’Herbert George Wells (1895). L’auteur livre un récit d’anticipation très influencé par les développements scientifiques et le contexte politique de son époque. Le roman est également contemporain de la construction des premiers métros et des réflexions sur les cités-jardins. Il met en résonance un ordre social bipolaire avec l’organisation urbanistique du début du 20ème siècle en faisant des conjectures sur leurs développements conjoints.
L’installation The Time Machine se focalise sur des lieux emblématiques, (la Cité universitaire internationale à Paris, les tunnels du métro) envisagés comme décors possibles du récit de Wells. Elle les parcourt et révèle les tensions qui les traversent encore en mêlant à cette déambulation une réflexion sur le territoire et ses représentations à l’ère du numérique. L’installation à été réalisée à l’invitation de Glassbox et de la Cité internationale universitaire de Paris dans le cadre de leur programme « Acteurs Autonomes ».
Une série de tirages photographiques en noir et blanc, les Lightmaps (2009) répond à l’installation. Ces images sont des représentations synthétiques d’espaces virtuels et des valeurs d’éclairement de leurs surfaces. La traduction de ces valeurs en niveaux de gris et leur organisation dans l’espace du tirage font se croiser les fondamentaux de la photographie avec l’imagerie informatique et la cartographie.
Sont également proposées les deux vidéos High Latency (2007) et Exposition automatique (2008). Ces explorations d’habitat rationalisé sont toutes deux construites autour d’un travelling continu, à partir duquel l’oeuvre se déploie comme une aventure où se croisent des références à l’architecture et au modernisme. Ces deux pièces sont présentées sur moniteur dans un dispositif binoculaire inédit.
Vernissage
Samedi 6 juin 2009. 18h-21h.
Evénement
Samedi 13 juin 2009 Ã 19h.
« Le Kammerspiel de Thomas Léon », performance de Benjamin Seror.