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Life Ticket

13 Déc - 21 Fév 2010
Vernissage le 12 Déc 2009

Le travail artistique d’Élise Florenty peut être abordé comme un phrasé mêlant la fiction à la réalité par prélèvement et montage. Ses oeuvres sont réalisées à partir d’images, de textes accumulés au fil de lectures, de notes, de souvenirs et d’impressions de voyages, d’éléments extraits du réel.

Communiqué de presse
Élise Florenty, Marcel Türkowsky
Life Ticket

Le travail artistique d’Élise Florenty peut être abordé comme un phrasé mêlant la fiction à la réalité par prélèvement et montage. Ses oeuvres sont réalisées à partir d’images, de textes accumulés au fil de lectures, de notes, de souvenirs et d’impressions de voyages, d’éléments extraits du réel. Elles portent en elles la complexité du rapport de l’individu au monde.

Le titre «Life ticket» fait référence au site dans lequel prend place l’exposition. Cette expression évoque l’hypothèse d’un prolongement, d’une autre vie, analogiquement à l’Église, symbole du seuil, du passage entre la dimension temporelle et fugitive des êtres et des choses et l’intemporel, l’immatériel et leur constance supposée.

Néanmoins, la consonance «pop anglaise» et le dispositif d’installation de «Life ticket», ramènent cette notion de passage vers d’autres questionnements attachés au réel, de l’ordre du personnel et du politique. À la manière d’un préambule, le lettrage du titre visible en façade pose le contexte d’une navigation, d’une circulation à entreprendre dans un flux au milieu duquel on se risque à s’immerger.

Dès la première salle, des gradins coupent la perspective du lieu et suggèrent au spectateur de s’installer pour regarder un film-vidéo. On y découvre seize personnages qui déambulent dans une ville – la ville de Chelles – et s’y croisent. Un casque de chantier passe de l’un à l’autre, réifiant un processus de transmission décalée de la pensée. Des interrogations se déclinent: «qu’est-ce que la « vraie vie » ? Le confort ? Le refus de codes sociaux préétablis ? L’engagement sans limite pour une cause ? La révolte ?».

La circulation à la fois linéaire et chaotique de ces pensées est issue d’un cut-up de textes, de provenances diverses, romanesques ou factuels élaboré par l’artiste. Glissant et rebondissant comme des ricochets, ces bribes éparses forment par association un récit discontinu, un entremêlement ou une nappe phrastique, une parole tissée. Les propos énoncés, d’une portée collective, sont transposés en autant d’espaces mentaux individualisés par l’intermédiaire des voix multiples qui donnent corps aux mots.

Dans la même veine, le film se prolonge matériellement dans l’espace d’exposition. Là, les gradins. Ici, un cadre de fenêtre. Un peu plus loin, une ossature métallique, vestige d’une entrée d’immeuble Hlm, masquant derrière sa façade stylisée de maison individuelle, une intimité fragile car partagée et collective. Trois éléments qui apparaissent dans le film. Hors cadre filmique, ils ont comme glissé, traversé le miroir par porosité, pour être dans la réalité des espaces de l’exposition.

Une sculpture y siège encore, matrice parcellaire d’un sommier d’orgue d’église, posée au sol, déchue. Cette structure en acier lourd est percée de trous initialement destinés à recevoir les tuyaux de l’instrument. Ils sont là laissés vides. Ce fragment correspond à la partie de l’orgue que l’on appelle «le récit», ici et maintenant réduite au silence. Les voix sont ailleurs.

Enfin, un miroir – ou est-ce un rétroviseur ? – placé au dos de l’écran de projection, accompagne le spectateur dans sa déambulation. Il redresse l’inversé (le titre, le monde aperçu) et amène à la réversibilité possible des choses et des êtres. Est-ce l’usage de la pensée, le vécu du parcours propre, le travail du cheminement mental qui l’autorise ?
La bande son du film ainsi que l’installation du sommier d’orgue sont coréalisés avec Marcel Türkowsky, artiste et compositeur, avec qui Élise Florenty collabore depuis cinq ans. Marcel Türkowsky a récemment exposé au Capc, à la Kunstverein Hildesheim. Il est également co-commissaire du Grimm Project à Berlin.

Vernissage
Samedi 12 décembre à partir de 11h30

Navette aller retour gratuite Paris / Chelles. Départ à 11h de Paris Bastille.
Rdv sur la place entre la rue de Lyon et le boulevard Bourdon. Retour à 14h de Chelles.
Sur réservation: 33 1 64 72 65 70 ou par mail leseglises@chelles.fr

Publication
Lancement du catalogue Répliques, Replicas, le jour du vernissage.
Texte de Paul Sztulman et Élise Florenty paru aux éditions Esbama, Montpellier, 2009.
Un autre rendez-vous public sera organisé au cours de l’exposition. Sera alors présenté le multiple Kreisel-Dreidel, vinyl réalisé par Élise Florenty et Marcel Türkowsky en 2009.

À noter

Samedi 13 février à 15h. Visite commentée gratuite sur réservation.

Fermeture du 25 décembre au 3 janvier.

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