C’est au sein du Palais de Chaillot que se déploie le prestigieux Théâtre National de la Danse. Le Théâtre National de Chaillot est ainsi le premier théâtre national français à être pensé par et pour la danse. Pouvant accueillir jusqu’à 1600 spectateurs par soir, le Théâtre National de Chaillot propose une programmation internationale exigeante, qualitativement irréprochable, dans des conditions privilégiées. Depuis l’an 2000 et la codirection d’Ariel Goldenberg, José Montalvo et Dominique Hervieu, les compagnies, danseurs et chorégraphes les plus excellents s’y sont exercés. Occasionnellement, Chaillot présente aussi des expositions photographiques en lien avec la danse. Il propose également des rencontres et ateliers (cycle « L’Art d’être spectateur »). Et depuis 2013, il organise la Biennale d’art flamenco.
Le Théâtre National de Chaillot : un lieu, une histoire, une spécialisation vers la danse
Construit en 1878 pour l’Exposition universelle, le palais du Trocadéro est alors une salle des fêtes. En 1920, le comédien Firmin Gémier transforme le lieu en Théâtre National Populaire (TNP). Restructuré en 1937 pour l’Exposition universelle, c’est en 1951 que Jean Vilar reprend le TNP, jusqu’en 1963. La démocratisation de l’accès au théâtre et à la création contemporaine forme la dynamique du lieu. En 1981, Antoine Vitez reprend les rênes de Chaillot. La danse accroît sa présence in situ. Après les années Jérôme Savary, c’est avec le trio Goldenberg, Montalvo et Hervieu que le Théâtre National de Chaillot s’oriente clairement vers la danse. Preljocaj, Decouflé, Teshigawara, Blanca Li… La programmation du lieu soutient la chorégraphie contemporaine. De 2008 à 2011, la chorégraphe Dominique Hervieu est à la tête de Chaillot. Dirigé depuis 2011 par le chorégraphe Didier Deschamps, en 2016 le lieu devient : Chaillot – Théâtre National de la Danse.
Programmation pointue et diversifiée : la part belle à la danse contemporaine
Si le théâtre contemporain fait aussi partie de la programmation de Chaillot (avec les créations de Wajdi Mouawad, Krzysztof Warlikowski…), la danse contemporaine y demeure une priorité. Depuis 2009, le théâtre aura ainsi accueilli les créations : Blue lady (1983-2008) et Eau (2008) de Carolyn Carlson ; I don’t believe in outer Space (2008) de William Forsythe ; Le Centaure et l’animal (2010) de Bartabas + Ko Murobushi ; Les Yeux et l’âme (2011) de Trisha Brown ; Soapéra (2010) de Mathilde Monnier / Dominique Figarella ; Boxe Boxe (2010) de Mourad Merzouki et la Cie Käfig ; Cendrillon (1985) de Maguy Marin ; Multiverse (2013) de Garry Stewart et l’Australian Dance Theatre ; Asa Nisi Masa (2014) de José Montalvo ; Du désir d’horizons (2016) de Salia Sanou… La qualité et la diversité des pointures programmées donnent ainsi, à elles seules déjà , une forme de vertige.
