C’est en octobre 2015 que la Solo Galerie ouvre ses portes, dans le Marais, à Paris. La volonté de cette galerie, portée par Christian Bourdais et Eva Albarran, est de donner une visibilité à l’architecture contemporaine internationale. Et ce, en privilégiant l’expérience de l’Å“uvre plutôt que les seuls dessins et maquettes. Pour faire des projets architecturaux une expérience sensible, la Solo Galerie met ainsi en lumière des architectes dont la composante artistique est active. La Solo Galerie entend créer un dialogue entre architectes aguerris (Pritzker Prize), architectes émergents, et artistes contemporains portés par les questions d’espaces.
Solo Galerie : l’architecte en tant qu’artiste et auteur, expositions d’architecture (espaces, installations, sculptures…)
Comme point d’entrée, le parti pris est celui de mettre l’accent sur les architectes en tant qu’artistes et auteurs. En 2016, la Solo Galerie a ainsi consacré une exposition monographique, « Earth Pillar », à l’architecte et photographe néerlandais Bas Princen. Soit l’occasion de présenter une quinzaine de photographies issues de séries réalisées entre 2005 et 2016 (Mines, Reservoir, Room of Peace…). Au fil des images se déplient les rapports de force, comme ralentis, entre urbanismes et natures. Espaces désaffectés / réaffectés ; abandons et pouvoirs changeants de mains (de l’Homme moderne aux natures entropiques, rhizomatiques)… Ici, l’architecture réfléchit ses strates de devenirs, sa nécessaire inscription (évolution) dans le temps.
L’architecture : des matières et matériaux sensibles (entre l’organique et le minéral)
En 2015, l’inauguration de la galerie s’était placée sous le signe de l’architecte indien Bijoy Jain (fondateur du Studio Mumbai). L’exposition « Lore. Bijoy Jain » avait ainsi présenté les Å“uvres Tar Table (2015) avec ses éléments recouverts de goudron, ou encore Tazia (2015), vaste structure funéraire, légère, en bambou, feuille d’or, fil de soie et matières organiques. Avec « Barbar, Batara » (2016), la Solo Galerie avait opéré un focus sur deux projets de l’architecte néerlandais Anne Holtrop. Le projet Batara formant une expérience immersive dans des espaces constitués de murs de sable, moulés, aux formes enveloppantes… Entre béton et rose des sables. Et d’autre part le projet Barbar, convoquant lignes droites, arcs de cercles et marbre rose. Au fil des expositions, la Solo Galerie interroge aussi les lisières floues entre organique et minéral.
