Le musée Nicéphore Niépce, à Chalon-sur-Saône, est un vaste musée dédié à la photographie. Depuis son ouverture en 1972, le musée Nicéphore Niépce développe deux axes d’expositions. Présentant d’une part une exposition permanente, consacrée à l’invention photographique, de l’héliographie (vers 1826) à l’époque contemporaine. Et proposant d’autre part des expositions temporaires mettant à l’honneur la photographie contemporaine, dans la diversité de ses pratiques. En moyenne, le musée Nicéphore Niépce organise ainsi une dizaine d’expositions temporaires, par an. À raison de deux à quatre expositions simultanées. Alternant ainsi expositions personnelles et expositions collectives et thématiques. Et consacrant tour à tour la photographie documentaire, la photographie plasticienne, l’image digitale, la peinture d’après photographie… Depuis 2014, la réduction progressive du budget alloué par la municipalité à cette institution culturelle labellisée Musée de France fait craindre la fermeture du lieu.
Le musée Nicéphore Niépce, à Chalon-sur-Saône : la mémoire photographique, du procédé héliographique à aujourd’hui
Créé en 1972, le musée Nicéphore Niépce est un hommage à l’inventeur chalonnais (1765-1833). Nicéphore Niépce décèdera quelques années avant la consécration de la naissance de la photographie. Une naissance souvent associée à la présentation de daguerréotypes (du nom de Louis Daguerre), par le scientifique et politicien François Arago, en 1839, devant l’Académie des Sciences et l’Académie des Beaux-Arts. Si ce moment est important, il n’en a pas moins été rendu possible par de nombreux travaux en amont. Dont ceux de Nicéphore Niépce, avec le procédé héliographique. Le musée Nicéphore Niépce s’articule ainsi en partie autour de la collection de Nicéphore Niépce. Celle-ci rassemblant appareils et dispositifs de l’inventeur. Art du temps, la photographie ne saurait se figer, ni les collections du musée. Celles-ci rassemblent plus de trois millions d’images, un million de négatifs, mille-cinq-cents appareils photographiques.
Des expositions temporaires conjuguant photographie contemporaine, peinture, cinéma, vidéo, design… Des ateliers, rencontres, éditions
Sur le versant des expositions temporaires, le musée Nicéphore Niépce cultive la pluralité des approches. Fin 2016, par exemple, l’exposition personnelle « D’après photo » aura ainsi permis de retrouver des peintures de l’artiste dijonnais Yan Pei-Ming. Tandis que l’exposition « Alger, Climat de France », de Stéphane Couturier, aura présenté des photographies s’attachant à dessiner un portrait actuel de la capitale algérienne. Et avec l’installation And the living is easy – Variations autour d’un film, de l’artiste plasticienne Lamia Joreige, c’est la capitale libanaise, Beyrouth, qui aura fait l’objet d’une captation, filmique, photographique. Patrick Bailly-Maître-Grand, Claude Batho, Charlotte Perriand, Antoine d’Agata, Raoul Coutard… Les expositions temporaires du musée Nicéphore Niépce s’attachent à cultiver la pluralité, jusque dans les lisières interdisciplinaires. Là où la photographie rencontre la peinture, la vidéo, le design, l’architecture, le cinéma… Par ailleurs, le musée édite des monographies de photographes contemporains, tout en proposant ateliers, rencontres, projections…