La Maison d’Art Bernard Anthonioz (MABA) est un lieu d’exposition, situé à Nogent-sur-Marne, en Île-de-France. Créé en 2006, ce centre d’art a pour vocation la promotion de la création contemporaine en encourageant les émergences internationales. Sans en faire une spécialité absolue, la Maison d’Art Bernard Anthonioz accorde néanmoins un soin particulier à diffuser la photographie contemporaine et le graphisme. Les autres media peuvent également s’inscrire dans les expositions de la MABA, lorsqu’ils font écho à des démarches explicites d’ouverture sur le monde (enjeux contemporains, géographiques et historiques, fabrique des citoyennetés, etc.). La Maison d’Art Bernard Anthonioz organise en moyenne cinq expositions par an, personnelles ou collectives, d’artistes internationaux.
La Maison d’Art Bernard Anthonioz (MABA) : le lieu d’exposition de la Fondation Nationale des Arts Graphiques et Plastiques (FNAGP)
Ce positionnement assez spécifique de la MABA tient aussi à son histoire. C’est en 1976 que Bernard Anthonioz, haut fonctionnaire à la Culture, prend l’initiative de créer la Fondation Nationale des Arts Graphiques et Plastiques (FNAGP). Cette décision fait suite à plusieurs legs patrimoniaux à l’État, dans la ville de Nogent-sur-Marne. Les biens immobiliers transmis par les sœurs Smith et la Baronne de Rothschild sont ainsi voués à des œuvres sociales et culturelles. La FNAGP gère alors deux entités. D’un côté la Maison Nationale des Artistes (MNA), c’est-à-dire une maison de retraite pour les artistes âgés. Et de l’autre des ateliers d’artistes. En 2006, la FNAGP crée, à son tour, la Maison d’Art Bernard Anthonioz. Depuis 2010, la MABA est également membre du réseau d’art contemporain francilien Tram. Soucieuse de créer des liens et des passerelles, la Maison d’Art Bernard Anthonioz propose des expositions ouvertes sur le monde.
Photographie contemporaine et graphisme, mais aussi performances, lectures, conférences, concerts… et médiation
Des expositions ouvertes, comme « Déballage » (2012) de Blanca Casas Brullet, avec des installations, photos et vidéos tout en sensibilité pour interroger les sensations de décalage. Ou « Undercover, théâtres d’opérations » (2013) de Matthias Bruggmann, entre reportage photo en zones de conflit et fragments de représentations. Mais aussi « Images secondes » (2015), d’Eric Rondepierre, où l’espace de l’image ne cesse de s’ouvrir sur d’autres spatiotemporalités. Et « Ne te retourne pas » (2016), carte blanche proposée à Étienne Hervy, directeur du Festival international de l’affiche et du graphisme de Chaumont de 2010 à 2015. Autant de propositions visant à créer des passerelles et passages, dans le monde, dans l’image. Au fil des expositions, pour approfondir ces expériences de transversalités, la MABA organise également rencontres, performances, concerts, lectures… Tout en restant engagée dans une démarche pédagogique, par la mise en place d’activités de médiation, en direction des publics scolaires notamment.