Le Jeu de Paume est un centre d’art contemporain, à Paris. Il est situé sur la place de la Concorde, à l’extrémité du Jardin des Tuileries (à l’opposé du Louvre). Depuis 1991, le Jeu de Paume est un centre d’art à part entière. D’abord centre d’art moderne et contemporain, il fusionne en 2004 avec le Centre national de la photographie et le Patrimoine photographique. Devenant ainsi un centre d’art dédié à l’image (XXe et XXIe siècles). Ce sont sept à neuf expositions qui y sont organisées in situ, par an. Avec toujours deux ou trois expositions en simultané. Ces expositions mettent en exergue et balance l’image contemporaine. Elles s’articulent entre photographies, vidéos, installations, cinéma, sculptures, dessins, net art, graphiques, dispositifs multimédias… Le Jeu de Paume organise essentiellement des expositions personnelles (photographes, vidéastes, plasticiens).
Le Jeu de Paume, centre d’art dédié à l’image : du court de tennis à la fusion avec le Centre national de la photographie
Depuis son inauguration en 1862 (en tant que court de tennis intérieur), le Jeu de Paume est progressivement devenu un lieu d’exposition. Il a d’abord servi d’annexe au Musée du Luxembourg, pour y exposer de l’art contemporain international. Puis il a été utilisé, durant la Seconde Guerre mondiale, comme lieu de stockage et transit pour les œuvres d’art spoliées par le régime nazi. Au sortir de la guerre, il a préludé au Musée d’Orsay en devenant une annexe du Musée du Louvre, consacrée à l’Impressionnisme. En 1991, il est devenu centre d’art à part entière : la Galerie nationale du Jeu de Paume, dédiée à l’art moderne et contemporain. Et en 2004, le Jeu de Paume s’est spécialisé dans l’image, en particulier contemporaine. Son espace d’exposition se répartit en neuf salles sur trois niveaux. Ce qui offre une grande latitude pour les projections et installations vidéos.
Expositions (photo, vidéo, installation, multimédia…), conférences, projections… mais aussi éditions et librairie d’art
Michal Rovner, Tony Oursler, Cindy Sherman, Lee Miller, Jordy Colomer, Valérie Mrejen, Samuel Bianchini, Martin Parr, Bruno Serralongue, William Kentridge, Société Réaliste, Laurent Grasso, Ai Weiwei, Germaine Krull, Valérie Jouve… Autant d’artistes ayant proposé une exposition monographique au Jeu de Paume. Plus rares, les expositions collectives fonctionnent comme une mise en tension des enjeux contemporains. À l’instar de « Soulèvements » (2016), de Didi-Huberman. Multipliant les passerelles, Le Jeu de Paume travaille en étroite connivence avec d’autres centres d’art (Château de Tour, MABA de Nogent-sur-Marne, CAPC de Bordeaux…), via la programmation Satellite notamment. Actif sur Internet, le Jeu de Paume y produit des expositions (dans « l’espace virtuel ») et une plateforme multimédias (Le magazine). Conférences, projections, rencontres… Chaque exposition s’étoffe d’événements de médiation. Les éditions du Jeu de Paume publient aussi catalogues d’exposition et livres d’artiste, consultables à la librairie, en compagnie d’autres essais consacrés aux arts et images contemporaines.