La Galerie Vrais Rêves est une galerie de photographie contemporaine, à Lyon. Elle défend les travaux de photographes européens. Depuis le début des années 1990, la Galerie Vrais Rêves s’engage pour une photographie plasticienne. Cette position fait d’elle, sur la scène française, l’une des pionnières en ce domaine. La Galerie Vrais Rêves organise essentiellement des expositions personnelles, laissant ainsi à chaque photographe de l’espace pour déployer ses recherches esthétiques.
La Galerie Vrais Rêves (Lyon) : pionnière de la photographie plasticienne
La galerie est née au début des années 1980 d’un mouvement associatif artistiquement engagé, VRAIS REVES. Mais c’est en 1990 que la Galerie Vrais Rêves organise sa première exposition, avec les travaux du photographe américain Duane Michals, connu pour ses séquences photographiques, sensibles, incluant l’écriture narrative. Le nom de la galerie fait d’ailleurs référence au livre de Duane Michals, Real dreams: photostories (1976). La Galerie Vrais Rêves défend ainsi des photographes qui explorent les spécificités de leur medium et ses réalités. Entre instantanéité et séquençage, sur les lisières de la fiction et du réel… Les corps s’évanouissent en fantasmes pour mieux resurgir en fantômes. La photo en noir et blanc de Joakim Eneroth, Without End, fonctionne d’ailleurs ici comme un indice. Without End montre le buste d’une femme, après mastectomie, tenant une pancarte en carton sur laquelle est inscrit : « it’s not a photo, it’s reality ». Performativité de l’image, du langage.
Entre fictions et matérialisations : exposer les territoires et images du réel
Avec Yolande Six, du corps, il ne reste qu’une casquette et des baskets. Les photos de Vasco Ascoloni livre des bribes : un Å“il, sur une surface blanche, et le plan devient figure. La série de Laurent Camut, Qui a peur des fantômes ne sait voir la nuit (2008), défigure des grimaces en monstres. Entre Abou Graib et Christ d’Holbein, sa série oscille entre tortures et images d’Épinal. Avec la série Images de guerre (2007), Didier de Nayer remet en scène l’iconographie des guerres contemporaines. Le flou, le night shot, les ombres… Et la légende, à même l’image, pour supprimer l’ambiguïté abstraite (« Image du Golfe par le satellite KH-11 »). La Galerie cultive également sa présence à l’international, sur des foires comme le MIA (Milan image Art Fair) ou Fotofever (Bruxelles). Elle entretient aussi des liens avec le CNA du Luxembourg ou le Schneider Museum of Art (USA). Entre autres publications, la Galerie Vrais Rêves édite également, sur une base bimestrielle, la revue Info-rêves, avec déjà une centaine de numéros à son actif.