Comme son nom ne l’indique pas, la Galerie Roger Tator a été créée en 1994, à Lyon, par deux designers contemporains : Eric Deboos et Laurent Lucas. Association reconnue d’intérêt général, son but est de promouvoir la création contemporaine. Adoptant une approche expérimentale, la galerie Tator encourage les croisements entre disciplines. Design, art contemporain, architecture, son, arts numériques… Elle noue ainsi son fil directeur autour de la notion de ‘projet’. Dans son espace étagé, la Galerie Roger Tator propose une demi-douzaine d’expositions par an. Chaque exposition laissant l’espace à un projet particulier. Les créateurs (ou exposants) de ces projets sont souvent des collectifs composés de deux ou trois personnes.
La Galerie Roger Tator (Lyon) : des projets de design, architecture, art contemporain, R&D, graphisme, photo, vidéo… Par des collectifs innovants
En 2011, le projet « Tessel » aura ainsi pris la forme d’une installation éponyme. Tessel étant le fruit d’un travail entre David Letellier (artiste et musicien) et le collectif LAb[au] (collectif d’art électronique). En 2013, le projet « Type in process » du Bureau 205 aura quant à lui transformé la galerie en atelier de travail. La résidence du Bureau 205 ayant pour but la création d’une police de caractères typographiques (ou font), en lien avec les polices rencontrées dans l’espace public. En 2014, « Objet Géologie » de Laura Lynn Jansen & Thomas Vailly avait permis de présenter le projet ‘Ca CO3’, un recherche sur la pétrification du carbonate de sodium dissous dans l’eau. Étudiant ainsi les formations minérales résultantes, entre formes imposées et proliférations autonomes. Chaque projet de la Galerie Roger Tator s’inscrit ainsi dans une dynamique transversale, de recherche et d’expérimentation.
La Galerie Tator et la Factatory : un programme de résidences atypique, entre laboratoire de recherche et atelier d’artiste
La Galerie Roger Tator développe par ailleurs un programme de résidences. À mi-chemin entre laboratoires de recherche et ateliers d’artiste, ce programme est lui-même un projet en soi. Il s’inscrit effectivement dans le développement de la structure Factatory (2014). Soit une entité architecturale (Philippe Rizzotti) composée d’espaces-ateliers modulaires et mobiles, en bois, d’une vingtaine de m2 chaque. Installée près d’une gare désaffectée, sur un site de la SERNAM / SCNF, la Factatory (quartier Jean Macé, à Lyon) peut ainsi accueillir créateurs et exposants en résidence de travail. La galerie Tator présente aussi, régulièrement, des performances (comme « Stores & Scores » de KVM en 2015), des projets photo et vidéo (« Suivre le vent », de Laurent Pernel en 2016)… Toujours encline à explorer.