Fondée en 2007, notamment par l’artiste Jean-François Courtilat, la Galerie RDV (Nantes) promeut l’art contemporain. Située dans un lieu central, de passage, RDV présente des artistes confirmés, mais aussi émergents et internationaux. Elle propose une dizaine d’expositions par an, dont sept, en moyenne, in situ. Vidéo, peinture, sculpture, performance, installation… Tous les media sont inclus dans la pratique de l’art contemporain défendu par la Galerie RDV. Expositions personnelles et expositions collectives s’y alternent. La Galerie RDV offre régulièrement des cartes banches à des artistes, ainsi qu’à des commissaires d’exposition. Lieu d’expression et d’expérimentation créative avant que d’être un lieu commercial, la Galerie RDV se veut aussi espace de médiation et de rencontre entre les publics.
La Galerie RDV (Nantes) : expositions de vidéo, peinture, installation, photo… cartes blanches aux artistes et curateurs contemporains
La Galerie RDV fait suite à la Galerie Ipso Facto (1997-2007). Forte de cette expérience et des liens déjà noués avec les artistes et les publics, RDV poursuit son action de découvreuse. Offrant ainsi un lieu de visibilité à la jeune scène contemporaine, dans une ville ouverte aux circulations. La poésie sonore d’Anne-James Chaton, les vastes installations colorées d’Elsa Tomkowiak, la peinture figurative de Livia Deville… Ils sont près de cent artistes, aux pratiques et horizons très différents, à avoir déjà exposé à la Galerie RDV. Les commissaires invités proposent librement les expositions thématiques et collectives de leur choix. Les artistes invités articulent leurs expositions monographiques en fonction de leurs impératifs. Pensée par et pour les artistes, la Galerie RDV cultive ainsi son attachement très fort à la découverte, à la prise de risque féconde. La Galerie RDV propose également des multiples, sous forme de lithographies.
Lithographies d’artistes : des multiples vifs, drôles et irrévérencieux, à l’instar des expositions de la galerie nantaise
Volontiers irrévérencieux et drôles, les multiples de la Galerie RDV reflètent la dynamique du lieu. Déjà parce que la Galerie RDV est située entre une épicerie et un sex-shop, à deux pas de la Gare du Nord. Ensuite, et surtout, parce que ces lithographies ont toutes été créées par des artistes ayant exposé in situ. État des possibles (2016), d’Amélie Labourdette, reprend par exemple des projets architecturaux (de sanatoriums) inachevés, en Abkhazie, ex-territoire soviétique. Summer Spree (2012) de Sarah Derat, s’approprie des photos de Russel Williams, colonel de l’armée condamné pour meurtres, et s’étant abondamment photographié en sous-vêtements féminins et postures viriles. Jacques-Alexandre Gillois propose quant à lui la lithographie d’une catapulte, dont le titre reprend sobrement la légende accompagnant cette reproduction (datant de 1588) dans un ouvrage sur l’histoire de l’armement : […] bien que l’artillerie eût beaucoup progressé dès le XVIe siècle, on construisait encore des engins aussi primitifs que celui-là . (2010).