La Galerie Patricia Dorfmann est une galerie d’art contemporain, située dans le Marais, à Paris. Active depuis 1990, la Galerie Patricia Dorfmann défend la jeune création contemporaine internationale. Très attachée aux émergences, la galerie alterne expositions collectives et expositions personnelles. Elle représente l’art contemporain dans la pluralité de ses media : peinture, dessins, sculptures, performances, installations, images de synthèse, photo, stylo bille… Une forme d’inquiétante séduction, débordante, produit du commun dans la diversité des œuvres présentées. D’ailleurs, depuis 2008 la Galerie Patricia Dorfmann a l’exclusivité de l’œuvre de Michel Journiac. Initiateur du Body Art, Journiac a exploré, tout au long de son travail, les liens fascinants et pénétrants entre Éros et Thanatos (le désir et la mort). Dans l’ensemble, la Galerie Patricia Dorfmann organise une petite dizaine d’expositions par an.
La Galerie Patricia Dorfmann : les figures de la fascination, du monstrueux et du désir
Que ce soit avec les peintures, dessins et photographies d’artistes comme Mohamed Ben Slama, Mathieu Boisadan, Raphaëlle Ricol, Eric Corne, Teun Hocks, LawickMüller ou encore Wu Xiaohai : une forme de monstrueuse beauté affleure. Quelque chose de profond est mis au jour, reçoit des formes, pour mieux s’échapper encore. Bourreaux masqués, terreurs érotiques, glissements surréalistes dans un égo désaffecté : l’exploration du Self (du Soi) se fait ici dédale. L’artiste Raymond Hains, déjà, avec ses Valises pleines de livres, cultivait l’inquiétant de la charge mémorielle organisée. Ici les mythologies personnelles continuent d’être à l’œuvre et de faire œuvre. Mais l’image picturale n’a pas le privilège de cette recherche : les travaux de ferdinand(corte)™, par exemple, se déploient en dispositifs, performances et concepts.
Un art contemporain (Body Art, Street Art…) qui s’approprie, dérange et désordonne
Cultivant le limitrophe et l’iconoclaste (iconophage ?), sans tomber dans la provocation gratuite, la Galerie Patricia Dorfmann magnétise les singularités. Ses publications et ses éditions limitées constituent un fonds rare et précieux de morceaux choisis, avec soin. Une forme d’esprit (et de corpus) rock’n’roll continue de résonner et troubler la surface lisse des lacs de l’art contemporain. Et ce aussi bien avec Michel Journiac, qu’avec ZEVS, Space Invader, Mark Jenkins ou encore Raphaël Boccanfuso. Débordements des machines désirantes et appropriations ludiques (la roulette russe aussi, après tout, n’est qu’un jeu) : avec la Galerie Patricia Dorfmann, l’art contemporain demeure un champ ouvert, imprévisible et turbulent.