La Galerie Martine Aboucaya est une galerie d’art contemporain située dans le Marais, à Paris. Martine Aboucaya aura travaillé aux côtés du galeriste Yvon Lambert pendant plusieurs années avant d’ouvrir sa propre galerie en 2004, dans la rue Sainte-Anastase. L’exposition inaugurale s’y sera déroulée sous le signe d’Agnès Varda, avec « 3+3+15 = 3 installations » (janvier 2005). Soit l’occasion de découvrir l’Å“uvre alors inédite Le Triptyque de Noirmoutier, commandée à cette fin. Dans l’ensemble, la Galerie Martine Aboucaya organise in situ cinq à sept expositions par an, alternant expositions monographiques et expositions collectives. Langage, performance, poésie et écriture, photographie, peinture, vidéo, installation, lumière… Les artistes contemporains représentés par la galerie cultivent des pratiques diverses et protéiformes. Et la dizaine de créateurs défendus par la Galerie Martine Aboucaya rassemble artistes internationaux confirmés et émergences actuelles.
La Galerie Martine Aboucaya : une approche conceptuelle de l’art contemporain (installations, spatialisations, typologies, langages…)
L’artiste conceptuel (ou linguistique) américain Peter Downsbrough cultive un minimalisme conjuguant spatialisations et mises en perspective des mots et du langage. Jouant sur les fragmentations et coupures, sur les déictiques et prépositions, les installations architecturales de Peter Downsbrough créent des espaces sémantiques uniques. L’artiste allemand Hans-Peter Feldmann travaille quant à lui la collection d’images et la création de typologies visuelles. Son Å“uvre Une livre de fraise, par exemple, se compose de trente-quatre photographies couleurs de fraises individuelles, sur fond blanc. L’une de ses Å“uvres emblématique reste peut-être celle réalisée consécutivement à sa réception du prix Hugo Boss, en 2010. Doté de cent-mille dollars US, Hans-Peter Feldman aura converti son prix en billets de un dollar US, pour mieux les épingler sur les murs du Musée Guggenheim, à New York. Donnant ainsi au lieu une sorte d’écorce, en écailles gris-vert. Paroxysme de la typologie des images populaires.
La matérialité des immatériaux dans l’art : sculptures de lumière solide, vidéos, mots et espaces sémantiques, poésie et systèmes
Les oeuvres de Mickael Snow (l’un des pionniers américain de l’art vidéo)… Les installations lumineuses (ou sculptures de « lumière solide ») d’Anthony McCall… Les agencements textuels de Nina Papaconstantinou et les modulations livresques de Claire Morel… Si la particularité ne fait pas système, pour autant La Galerie Martine Aboucaya entretient un lien fort avec des matériaux dotés d’une certaines immatérialité (lumière, langage). Ou plutôt, avec des Å“uvres d’artistes explorant la matérialité des immatériaux. Depuis sa création, la Galerie Martine Aboucaya aura ainsi présenté à plusieurs reprises des Å“uvres d’Eric Duyckaerts, Société Réaliste, Jacques Roubaud… Soit des Å“uvres ayant un rapport assez fort à la textualité, aux systèmes et à leurs failles. Par ailleurs, la Galerie Martine Aboucaya est régulièrement présente sur des événements d’art contemporain comme la Fiac, Art Basel Miami, Art Brussels, Art International Istanbul, ou encore la Loop. Elle édite également des multiples d’artiste.