La Galerie Esther Woerdehoff est une galerie d’art se consacrant à la photographie moderne et contemporaine. Située dans le 15e arrondissement, à Paris, elle est active depuis 1996. En moyenne, la Galerie Esther Woerdehoff organise, in situ, six à huit expositions par an. Essentiellement monographiques. En comptant les événements hors les murs, elle organise une quinzaine d’expositions annuelles. La Galerie Esther Woerdehoff propose un fonds d’œuvres de photographes internationaux historiques, tout en s’engageant auprès de photographes européens émergents. Elle participe de même régulièrement à des événements tels que Photo Basel, Unseen (Amsterdam), The Photography Show (New York), Paris Photo, Photo London, Kunst Zürich, SP-Arte (São Paulo), Slick art fair…
La Galerie Esther Woerdehoff : la photographie contemporaine suisse et européenne
La quinzaine de photographes représentés par la Galerie Esther Woerdehoff, sont, globalement, suisses, français ou allemands. La photographe franco-suisse Loan Nguyen, par exemple, cultive une photographie couleurs faite de nuances pastel et de paysages où les lignes d’horizon s’estompent, souvent, en brouillards laiteux. Nuages, lac, océan, espaces dépouillés dans lesquels gravitent des personnages esseulés, frôlant l’absurde… Les œuvres de Nguyen cultivent une simplicité élaborée. Le photographe suisse Fabian Unternährer, quant à lui, déploie des séries (Just passengers, 2008-20012) dans lesquelles les instants les plus quotidiens (un chien assis sur une chaise longue, une femme accroupie dans un champ de pissenlits, un chat sur une pelouse…) deviennent remarquables. Par les couleurs, les contrastes et les jeux de regard, notamment. Michael von Graffenried (issu du photo-journalisme) s’attache pour sa part aux mémoires collectives. Sa série Changing Rio (014-2016) aura accompagné les mutations induites par l’organisation des J.O. à Rio, en 2016.
La photographie européenne contemporaine émergente et les grandes figures internationales de la photographie du XXe siècle
Les photographies d’Andreas Fux, oscillant entre architectures désertes et nus masculins, explorent la violence du manque (par le désir, par le vide). René Groebli, Sabine Guédamour, Michel Comte, Xavier Dauny… Avec la série Villes éteintes (2012-2015), Thierry Cohen réalise ce fantasme de villes nocturnes dans lesquelles les étoiles ne se compteraient pas sur les doigts d’une main. Il crée, digitalement, des paysages urbains nocturnes, sans pollution lumineuse. À ces photographes contemporains s’adjoignent des figures emblématiques. Arbus, Boubat, Cartier-Bresson, Michals, Riboud, Saudek… La Galerie Esther Woerdehoff reste aussi à l’affût en organisant des expositions de photographes qu’elle ne représente pas nécessairement. En 2017, l’exposition « Coffee for Oppenheim », du collectif PUTPUT, se sera inscrite dans le cadre du Festival Circulation(s). L’exposition interrogeait l’humour visuel. Avec, par exemple, la photo d’une machine à café recouverte de fourrure, en clin d’œil à l’œuvre Le Déjeuner en fourrure (1936) de Meret Oppenheim.