Fondée en 2009, la Galerie D.X est idéalement située sur la place des Quinconces, à Bordeaux. Avec une demi-douzaine d’expositions in situ par an, la Galerie D.X promeut un art contemporain d’envergure internationale. La peinture contemporaine y est par exemple représentée avec les œuvres d’artistes comme Claude Viallat (Supports/Surfaces) ou Jean-Charles Blais (Figuration Libre), mais aussi Christian Bonnefoi ou Jef Aérosol (Street Art). La Galerie D.X alterne ainsi expositions collectives thématiques et expositions monographiques. Dans l’ensemble, la peinture contemporaine prime sur les autres media (photographie et sculpture).
La Galerie D.X (Bordeaux) : peinture contemporaine, photographie et dessin
Mais la peinture contemporaine défendue par la Galerie D.X est une peinture que l’on pourrait qualifier de limitrophe. Autrement dit, qui ne cesse de brouiller ses limites avec la sculpture, la photographie, le dessin, l’impression numérique. Avec les travaux de l’artiste Jofo par exemple. En 2014, l’exposition « Dreamer » avait ainsi rassemblé quinze œuvres de Jofo, créées à la palette graphique puis imprimées par digigraphie sur toile grand format. Avec pour thématique la très pop saga Star Wars. Lionel Sabatté, quant à lui, développe une œuvre qui prend souvent la forme de sculptures travaillées à partir de matériaux résiduels, telle la poussière. Mais en 2014, « Le mois du dessin contemporain », organisé à la Galerie D.X, avait plutôt été l’occasion de présenter des dessins de Sabatté, aux côtés de dessins de François Bard, Luc Detot, Mohamed Lekleti, Gwen Marseille, Michèle Robine, Vladimir Velickovic…
Des œuvres brouillant les limites, entre peinture, photo et graphisme (Rancinan, Jofo, Elie…)
Jouant ainsi sur les limites entre les media, la Galerie D.X explore une figuration colorée, pop, se déployant parfois jusqu’aux frontières de l’abstraction (avec Viallat, Jorge Enrique…). Sans pour autant s’astreindre ou se confiner dans des catégories données. Les photographies de Gérard Rancinan, par exemple, sont particulièrement promptes à brouiller les catégories. Sa série triptyque des Yan Pei-Ming (2011) est emblématique à cet égard. Peut-être même plus encore que sa série des Métamorphoses. Quant aux photographies de Juliette-Andréa Elie, elles convoquent l’altérite en leur matérialité-même (avec un travail à la pointe sèche, notamment). Au fil de ses choix exigeants et amoureux, la Galerie D.X propose ainsi une sélection d’œuvres picturales et photographiques. Tout en défendant sa présence sur les grands événements de l’art contemporain (Art Paris, Drawing Now, Slick…).