L’Espace Khiasma est un centre d’art contemporain situé aux Lilas, en lisière de Paris. À son origine se trouve l’association Khiasma, fondée en 2001 par Olivier Marboeuf, alors graphiste et illustrateur, cofondateur et codirecteur des éditions Amok. Installée dans les locaux de l’ancienne imprimerie de la rue Chassagnolle, en 2004 Khiasma devient l’Espace Khiasma, centre d’art contemporain. En cohérence avec son nom, signifiant croisement en grec (donnant ainsi sa racine à la figure de langage ‘chiasme’), l’Espace Khiasma croise les disciplines. Expositions, projections, ateliers, performances, repas, lectures… Publics de tous âges (adultes, enfants)… Approches diversifiées (peinture, performance, édition, graphisme, documentaire engagé, cinéma d’artiste)… L’Espace Khiasma est un lieu d’échange et de création. En moyenne, ce sont deux à quatre expositions qui y sont organisées par an. Expositions collectives et monographiques font ainsi se rencontrer artistes émergents et curateurs théoriciens d’art.
L’Espace Khiasma : art contemporain, Phantom et résidences d’artiste, production documentaire, cinéma d’artiste et études culturelles
L’une des articulations de l’Espace Khiasma reste la projection de cinéma d’art et de cinéma documentaire. Avec Phantom (créé en 2012), l’Espace Khiasma propose ainsi tout un programme d’accueil d’artistes en résidences. L’écriture filmique, documentaire, la production et la diffusion sont ainsi au centre de l’art contemporain (et de ses pratiques) défendu par Khiasma. Les Séances Phantom permettent également de découvrir des Å“uvres internationales. À l’instar de The Stuart Hall Project (2013), de John Akomfrah, projeté en 2016 au MK2 Beaubourg, en prélude à la journée d’études « Dépasser les lignes de division. Féminisme transnational et cultural studies » (à l’Espace Khiasma). De fait, Khiasma cultive une approche des arts et des cultures par le biais des études culturelles. Soit une discipline universitaire, en partie fondée par Stuart Hall, abordant les arts et les cultures en tenant compte des rapports de forces. C’est-à -dire des déterminismes sociaux et culturels, et des réappropriations des espaces de visibilité.
L’art contemporain (vidéo, installation, peinture, dessin, film, écriture…) sous forme d’expositions, de conférences, de performances…
Depuis près de deux décennies, l’Espace Khiasma se fait ainsi lieu de production et diffusion. En sa qualité de lieu d’art à but non lucratif, Khiasma aura été invité à la foire internationale d’art contemporain Art Brussels, en 2016. Depuis ses débuts, l’Espace Khiasma a notamment présenté des Å“uvres d’artistes comme Ismaïl Bahri (vidéo), Neil Beloufa (vidéo, installation), Marie Bouts (vidéo, dessin), Filipa César (vidéo), Jean-Charles Hue (vidéo), Marta Popivoda (film), Julien Prévieux (écriture, performance), Penny Siopis (peinture)… Ou les approches de théoriciens d’art comme Vinciane Despret, Georges Didi-Huberman, Marion von Osten, Gilles Tiberghien… Espace d’arts visuels, de littérature contemporaine et de débats, l’Espace Khiasma propose aussi des performances. À l’instar d’All the Best from Labour Power Plant (2017), de Romana Schmalisch et Robert Schlicht. Soit une pièce audiovisuelle explorant la transformation des individus contemporains sur le marché du travail.