Intervalles

L’exposition « Intervalles » au Studio Fotokino, à Marseille, dévoile une nouvelle série d’œuvres de l’artiste et designer britannique Liam Stevens : des peintures et des collages abstraits inspirés de l’espace urbain.

« Intervalles » : collages et peintures de Liam Stevens

La nouvelle série de peintures, collages et volumes de Liam Stevens s’inscrit dans une pratique minimaliste fondée sur l’utilisation de matériaux simples et l’élaboration de formes graphiques élémentaires et répétitives. Peintures aux tons pastels, crayon, papier coloré et ciseaux sont les seuls outils de son langage formel géométrique proche de l’abstraction.

Dans les compositions de Liam Stevens, les rectangles, carrés, bandes, surfaces quadrillées, lignes et points suspendus forment le vocabulaire d’une sorte de puzzle dont l’équilibre semble fragile. Le vide s’y impose autant que le plein et les surfaces colorées autant que leurs contours. Ainsi, dans les peintures de la série Untitled (Interval) se côtoient des zones peintes et des zones où la toile est laissée brute et les rectangles de peinture ne masquent pas leurs lignes de démarcation préalablement tracées au crayon.

Chez Liam Stevens, l’abstraction géométrique traduit l’espace urbain

Si les œuvres de Liam Stevens se déclinent en compositions abstraites, elles sont inspirées par l’environnement bien réel de l’artiste, en particulier par le centre de Londres où il vit. Liam Stevens retient de son observation minutieuse du contexte urbain un ensemble de signes récurrents, lignes, structures, grilles et intersections, qu’il traduit sous la forme d’architectures graphiques en suspens et par touches de couleurs, comme dans une partition musicale.