L’homme nu

Présentation
Collectif
L’Homme nu

Dans Allures anthropomorphes, puis Paysages visités et enfin Arts defaire, installations, sculptures, dessins, de manière abstraite, concrète, imaginaire et poétique recomposent un paysage universel, à la croisée de cultures, interrogeant leurs mécanismes, entre rencontres et imprégnations.

Cette trilogie propose d’envisager l’homme dans son état le plus simple, comme un mannequin que l’on habille, les différentes strates jouant le rôle d’impressions successives de civilisations, de cultures, de pratiques communautaires ou d’usages sociaux. Un homme sous influences indifféremment proches ou lointaines, aussi bien géographiquement que temporellement. Plus qu’un sujet, l’anthropologie est ici abordée de biais. Comme un nouveau regard, elle révèle un certain nombre d’œuvres ayant trait à une approche sensible de l’homme. De ce point de vue, les artistes invités, issus d’univers forts différents et ne partageant pas nécessairement la même vision sur la société humaine, se trouvent réunis par les ceuvres choisies. D’une même façon distanciée, l’emprunt du titre à Claude Lévi-Strauss se veut d’inspiration libre, n’engageant pas nécessairement une adhésion aux thèses d’un tel auteur. L’homme nu est un concept, une image qui, selon les contextes, se retourne comme ,in gant, rappelant que chaque ceuvre n’a de statut définitif et évolue selon ses condit~ons d’exposition.’

Dans quel état d’esprit vient au jour un cycle comme celui-ci ? D’abord l’envie d’abor::er le domaine des arts visuels avec les yeux d’un autre. Peut-être aussi parce que anthropologie et l’art contemporain ont beaucoup à partager, et ce depuis la moi::ernité. Au-delà d’une transd~sciplinarité, aujourd’hui rendue nécessaire pour toute ,el,herche dans un monde actuel globalisant, il est établi que l’art contemporain et aithropologie, de manière bien différente, ont exercé une fonction de critique culturelle face aux formes de la vie moderne occidentale.

Aurélie Voltz