Michael Barthel, Gilles Berquet, Colin Cook, Leif Elggren, Laura Gozlan, Rainier Lericolais, Mirka Lugosi, Julien Maire, David de Tscharner
L’Heure du Loup. Phase 4 : sommeil paradoxal
L’Heure du loup est le titre d’un film d’Ingmar Bergman sorti en 1967 qui explore ce moment incertain où la nuit fait place à l’aube et où se réveillent visions et voix intérieures d’un artiste en proie à son travail.
Le projet L’Heure du Loup fait suite à une série d’expositions collectives initiés en 2010 par Sleep Disorders (Marion Auburtin et Benjamin L. Aman) et expérimentant un parallèle plastique et poétique, entre les zones d’ombre qui animent une recherche artistique et celles qui règnent sur le sommeil.
Il s’agit tout au long de ce projet d’explorer en profondeur un univers trouble et bouillonnant où le résolu et l’irrésolu s’équilibrent le temps d’un instant qui n’en finit pas. Sont abordés de manière conjuguée le spectre des images et des formes surgissant au moment où le corps feint de se replier dans l’inactivité.
Ainsi, L’Heure du Loup suit les différentes phases du sommeil. Le cycle a démarré à la galerie La Box à Bourges le 16 décembre 2014 avec une performance du duo Sleep Disorders et la projection de leur film Somnolence.
Le 2 avril, sera inaugurée la quatrième et dernière phase de «L’Heure du loup: Sommeil Paradoxal», qui présente des œuvres sur papier de Gilles Berquet, Colin Cook et Mirka Lugosi, des films de Laura Gozlan et David de Tscharner et des performances de Michael Barthel, Leif Elggren et Julien Maire.
Dernière phase du cycle, le sommeil paradoxal est la phase de sommeil la plus agitée. C’est la phase privilégiée des rêves. Le relâchement des muscles persiste, mais la respiration et le rythme cardiaque sont irréguliers, le dérèglement de la température corporelle s’accentue et l’activité électrique du cerveau devient comparable à celle de l’éveil. Le visage du dormeur s’anime d’expressions et se met parfois à rire, à crier ou à parler. C’est au cours de cette phase que se produisent la majorité des rêves dont on se souvient. En fin de sommeil paradoxal, l’organisme est en mesure de se réveiller et fait alors le choix du réveil ou de la poursuite du sommeil pour un cycle supplémentaire.
Le même jour à 16h, Thibaut de Ruyter, architecte et critique d’art, s’entretiendra à La Box avec l’artiste Rainier Lericolais lors d’une conférence intitulée «La nostalgie camarade».
L’Heure du Loup prend aussi la forme d’un magazine en quatre numéros qui rassemble les archives de ces évènements et les propositions des artistes et des théoriciens invités ainsi qu’une banque des rêves créée au cours du projet. Le 13 mai, avec la sortie du dernier numéro du magazine, le projet s’achèvera.
Vernissage
Jeudi 2 avril 2015 Ã 18h