Frédéric Nakache
L’Herbe rouge
«L’Herbe rouge»: un titre volontairement référentiel par lequel Frédéric Nakache place son exposition sous le signe du livre de Boris Vian. Le héro de ce livre crée une machine capable de lui faire revivre son passé, dans le but de le lui faire oublier.
Frédéric Nakache a trouvé un espace parfaitement adapté à son travail en la Villa Caméline, qui est un lieu assez grand, une vieille maison niçoise qui fut longtemps à l’abandon et qui porte encore aujourd’hui les stigmates de son passé.
Frédéric Nakache: je me suis «plongé dans mes anciens travaux, réactivant souvenirs et émotions que je croyais complètement oubliés. La Villa Cameline devient pour moi comme la machine du livre de Vian, me permettant de réactiver d’anciens travaux, de leur redonner une réalité présente et de nouvelles perspectives».
L’accrochage des photographies dans les pièces et les espaces de circulation de la Villa Caméline créent des passerelles sémantiques entre le lieu et les Å“uvres, mais aussi une autre approche du travail de Frédéric Nakache. Le thème de la mémoire est omniprésent, interpellant les différentes formes que prennent nos souvenirs, souvent travestis par le temps.
Frédéric Nakache«La photographie est fortement liée à l’idée de mémoire. Comme l’écrivait Roland Barthes, quelque soit l’image produite, il y a toujours l’idée qu’elle a existé. Cette relation entre une réalité, la trace de cette réalité qu’est la photographie, et son interprétation (via le souvenir) du photographe puis des spectateurs, m’intéresse beaucoup».
L’avenir, meilleur interlocuteur de la mémoire ?
Vernissage
Le 16 juin 2011