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01 Jan 2002

L’exposition «Our Body» définitivement interdite en France

La Cour d’appel de Paris  a rendu, ce 30 avril 2009, son jugement : l’exposition « Our body/A corps ouverts » doit baisser le rideau. Elle ne sera pas présentée au Parc Floral à la fin du mois de mai comme prévu.

Par Alice Groult

Le 20 avril 2009, le juge des référés parisiens interdisait l’exposition «Our Body/A corps ouverts» au motif que «la place des corps après la mort est au cimetière». La société organisatrice de l’exposition, Encore Events, avait fait appel de ce jugement, dénonçant une «morale ecclésiastique» sous-jacente.

Cette fois, la Cour d’appel de Paris s’est appuyée sur la provenance des 17 cadavres, considérant que la société Encore Events n’a pas apporté suffisamment de preuve quant à l’origine licite des corps entiers ou disséqués présentés à l’exposition.
Elle a ainsi déclaré : «La protection du cadavre et le respect dû à celui-ci commandent de rechercher si les corps ainsi exposés ont une origine licite et s’il existe un consentement donné par les personnes de leur vivant sur l’utilisation de leur cadavre».

Aux yeux des juges, les déclarations des autorités chinoises qui ont fourni les corps sont sujettes à «caution», et leur «crédibilité» peut être mise en doute.
La justice a donc nuancé ses propos, et admis que l’utilisation des cadavres pouvait être tolérée à des fins scientifiques ou pédagogiques. L’avocat qui défendait les organisateurs, Me Temime, a souligné qu’à sa connaissance, «c’est la première fois qu’une exposition est interdite en France». Jusqu’à présent, 30 millions de visiteurs ont vu la manifestation un peu partout dans le monde.

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