Lettres à d’autres planètes

Dora Garcia
Lettres à d’autres planètes

Dora García est née à Valladolid en Espagne en 1965. Elle vit et travaille à Bruxelles depuis 1995. Son travail se caractérise par un fort contenu conceptuel. Elle explore la fiction à travers une grande variété de médiums, afin de décoder le nombre infini de relations qui apparaissent entre un sujet et le contexte dans lequel il évolue.
Toutes ses oeuvres tournent autour de la recherche d’identité. Son travail utilise des récits concrets et des scénarios qui sont toujours à la limite entre le réel et l’irréel.
Pour elle, la possibilité-même de l’identité dépend de la façon dont l’individu traite avec son entourage. Ces deux éléments dépendent l’un de l’autre et sont donc indissociables.
Les oeuvres montrées à la galerie Michel Rein font partie d’une série d’oeuvres qui traitent à la fois des codes que l’artiste et le public ont ou non en commun, et de l’instabilité propre à l’oeuvre d’art.
L’oeuvre qui donne son nom à l’exposition, Lettres à d’autres planets, semble tirée d’un récit impossible dans lequel le travail d’un artiste provoque un intérêt universel. L’oeuvre-jeu Oui ou non (Le Sphinx)) ne peut admettre un spectateur inactif. Bien au contraire elle oblige le spectateur à se définir à chaque tour s’il désire voir l’oeuvre entièrement. Seule la partie du public qui a la même personnalité que l’artiste et ceux qui trichent ont la possibilité de voir l’oeuvre dans sa totalité. Savoir lequel de ces groupes ressemble le plus à l’artiste reste incertain.
D’autres oeuvres telles que les Burning Post Its ou The Glass Wall sont de véritables fables et pensées sur la dissimulation de l’information et sur l’information générée par le processus de dissimulation.