Frédéric Poincelet
L’état sauvage
Frédéric Poincelet travaille sur des papiers vieillis, sur lesquels il trace horizontales et verticales, posant ainsi l’espace de sa figuration qu’il éclaire ensuite par les éclats blancs du Tipp-Ex. Il revendique ses repentirs car il cherche dans le dessin la perfection de la représentation. Perfection qu’il met en scène dans des corps de femmes, jouant volontiers avec les clichés érotiques et/ou pornographiques ainsi qu’avec celui de la figure féminine, puits infini du jeu de la représentation et de la beauté. Ses dessins se construisent en faisant. De là , naît l’inattendu, le mystérieux.
Frédéric Poincelet exposera une série de dessins jouant sur la double thématique de la femme sauvage et de la femme domestiquée. Tandis que la première évolue dans des paysages inquiétants et habités, la seconde s’anime dans des situations ridicules. Les espaces intérieurs et extérieurs, quant à eux, prennent ici toute leur importance: les vides et les pleins, la respiration et les manques, le mouvement et la narration se créént au sein même de l’image et dans l’interstice du possible.