— Auteur : Jean-Luc Jousse
— Éditeur : Espace éthique angevin, Angers
— Année : 2004
— Format : 14,50 x 21 cm
— Illustrations : aucune
— Pages : 47
— Langue : français
— ISBN : non précisé
— Prix : non précisé
Présentation
Depuis les avant-gardes du siècle dernier l’art a souvent défié la loi. Si l’artiste ne peut guère prétendre, pour des motifs artistiques, se soustraire à la loi, c’est-à -dire revendiquer une sorte d’impunité pénale, il peut, en revanche, revendiquer (à juste titre nous semble-t-il) un statut d’extraterritorialité pour sa production symbolique par rapport à la morale sociale.
Cette revendication ne va pas sans poser de redoutables difficultés éthiques et juridiques, surtout lorsque le corps de l’artiste devient la matière même sur laquelle s’exerce son action.
En effet certaines pratiques de l’art contemporain, plus spécialement celles connues sous le nom de « performances », mettent en jeu et en scène le corps de l’artiste. Lors de ces « performances » l’artiste contemporain non seulement n’hésite pas à exhiber son corps mais, plus dérangeant, maltraite son corps (et ce faisant maltraite le spectateur).
N’avons-nous ici affaire qu’à une simple instrumentalisation de son corps par l’artiste lui-même ?
(Texte publié avec l’aimable autorisation de Jean-Luc Jousse)
L’auteur
Jean-Luc Jousse est professeur de philosophie.