Dieter Appelt, Richard Artschwager, Dominique Belloir, Jean-Charles Blais, Christian Boltanski, Muriel Bordier, Edouard Boubat, Marie Bourget, Hannah Collins, Gérard Collin-Thiébaut, Denise Colomb, Gabriele Di Matteo, Larry Deyab, Michel Dieuzaide, Noël Dolla, Jacques Faujour, Roland Fischer, Harrell Fletcher, Hreinn Fridfinnson, Shigeo Fukuda, Raymond Hains, Carlos Kusnir, Jean Le Gac, Hervé Lemasson, Jean-Philippe Lemée, Olivier Lemesle, Ken Lum, Gilles Mahé, Jean-Luc Moulène, Hans Namuth, Objectal, Pierre Picot, François Poivret, Pascal Rivet, Dieter Roth, Alain Roux, Paola Salerno, Magdi Senadji, Yann Sérandour, Malick Sidibé, Michael Snow, Beat Streuli, Keiichi Tahara, Tal-Coat, Gérard Vienne, Michel Thersiquel, Christopher Williams, David Zérah
Les uns les autres
Si le film de Claude Lelouch, Les uns et les autres, est l’histoire de quatre familles partageant une même passion pour la musique, l’exposition présentée au Musée de Saint-Brieuc est aussi le croisement de plusieurs familles d’artistes abordant avec un égal enthousiasme le genre du portrait sous toutes ses formes : l’autoportrait, le portrait d’artiste, le portrait social, officiel, de groupe, de genre…
Dans cette exposition, peintures, photographies, dessins et vidéos de plus de quarante artistes de la collection du Frac Bretagne sont mis en écho avec des œuvres du Musée d’art et d’histoire, démontrant ainsi que le genre a traversé les siècles. Anonymes et illustres personnages se côtoient, confirmant l’importance accordée au portrait de tous temps et en tous lieux.
Les uns et les autres, à l’instar d’illustres prédécesseurs, traitent de la représentation humaine contemporaine et de ses significations selon des procédés propres à chacun, tirant l’autoportrait vers la distanciation, l’humour ou la fiction. Alors que Jean-Philippe Lemée choisit l’acrylique, Gérard Vienne préfère la photographie, Jean-Charles un bidon peint, et Pascal Rivet des coupures de journal.
Marie Bourget, quant à elle, offre au spectateur la possibilité d’inclure son propre portrait dans l’exposition.
Plus spécifiques sont les portraits d’artistes réalisés comme en écho par d’autres artistes. C’est ainsi que Denise Colomb rend hommage à Pierre Soulages et Hans Hartung, Edouard Boubat à Simon Hantaï, François Poivret à Jacques Villeglé, Hans Namuth à Martin Barré et Michel Dieuzaide à Tal-Coat.
Le portrait peut être aussi affirmation de l’autorité ou représentation de personnalités suivant l’admiration de chacun.
Depuis la démocratisation de l’appareil photographique, les portraits de famille se multiplient. Jacques Faujour les circonscrit aux cabines de plages, alors que Harrell Fletcher leur donne une autre signification en repeignant le fond ou les personnages.
Ken Lum, Alain Roux, Beat Streuli ou Paola Salerno, en situant leurs personnages dans un environnement particulier, incitent le spectateur à donner une signification sociale à ces images.
Des affiches de Shigeo Fukuda représentent des célébrités constituées de leurs symboles, traités comme des pixels.
Quant à Christian Boltanski, il tente de redonner une identité à des enfants anonymes.
Une sélection de livres et éditions d’artistes vient compléter cette exposition consacrée au portrait en élargissant la thématique à des supports moins conventionnels.