Communiqué de presse
Régis Perray
Les travaux du Triangle
Dès l’entrée une bâche de chantier, plus loin du gravier et au mur, balais, pelles et machines à nettoyer le sol.
Regis Perray développe son travail autour des sols et en particulier leur nettoyage et leur entretien. Il prend soin de la terre sous nos pieds, explore la frontière ténue entre le réel et sa représentation.
Par exemple, il ramasse les détritus aux abords des pyramides de Gizeh ; armé de patins en laine, il astique, un mois et demi durant, les planchers du Musée des Beaux arts de Nantes, (issu de cette action, le film Patinage artistique) ; il marche sur le labyrinthe de la cathédrale d’Amiens pour sa Rentrée en sol.
En action, jour après jour Régis Perray se donne le temps d’expérimenter la réalité du monde pour en faire un acte artistique.
«Quelques outils, le corps au travail, l’inscription de ce geste, voilà désormais ce qui constitue les ingrédients d’une oeuvre fondée sur une attitude, une attitude qui à l’inverse de la posture, n’est rien d’autre que la marque revendiquée autant que discrète de son rapport au monde» ajoute Jean-Marc Huitorel.
Ici il recouvre le sol, le protège, ajoute des «sur-sols», bâche, graviers, béton, parpaings. Ces matériaux évoquent l’univers du travail, l’effort fourni, le rythme d’une journée, le temps de travail. Au gré de sa déambulation le visiteur découvre quelques engins miniatures, entre jouets et maquettes. Par ce jeu d’échelle, le duo avec les matériaux pointe le sérieux et l’humour qui anime l’artiste. En regard de l’espace ponctué de volumes, de formes et d’objets Le balai, la pelle, le râteau et le rouleau compresseur, chantier filmé à Séoul, semble comme un ballet urbain.
«Les travaux du Triangle» seront l’occasion de recouvrir l’espace pour mieux le découvrir.