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Les rois ont perdu leur couronne pour un chapeau

01 Oct - 31 Jan 2010
Vernissage le 01 Oct 2009

Ni tout à fait abstrait, ni pleinement figuratif, l'oeuvre de François Dilasser se partage entre peinture et dessin. Une soixantaine de ses travaux sont à découvrir au musée des beaux-arts de Bordeaux dans le cadre des rétrospectives consacrées aux artistes aquitains et français du XXe siècle.

Communiqué de presse
François Dilasser
Les rois ont perdu leur couronne pour un chapeau

L’exposition Les rois ont perdu leur couronne pour un chapeau est une coproduction du musée des beaux-arts et de l’artothèque de Brest et du musée des beaux-arts de Bordeaux. Une soixantaine d’oeuvres de François Dilasser, peintures et dessins sont réunis dans les salles Domergue du musée des beaux-arts de Bordeaux.

François Dilasser a su constituer, en l’espace de quatre décennies, un univers personnel, à la fois simple et complexe. Au terme du processus créatif qui mêle à la fois l’observation et la mémoire, le hasard et la détermination des affects, la liberté du geste et la maîtrise des intentions, sa peinture évolue par ensembles successifs générant un univers extrêmement homogène. Ni tout à fait abstrait, ni pleinement figuratif, son oeuvre se partage entre dessin et peinture. Plus précisément, on pourrait dire que l’artiste hésite toujours, mais volontairement, entre peinture et dessin. C’est justement sur cette indécision fondamentale qu’il bâtit son travail : entre prise directe sur le monde (l’oeil, la sensation) et logique du tableau. Sa peinture s’affirme au travers de séries, de variations sur les Planètes, les Jardins, les Arbres, les Bateaux-feux, les Veilleurs, les Mains, les Rois, les Nuages… La qualité propre de chaque motif se mesure à sa valeur suggestive, à sa vitalité émotionnelle, à ses résonances intellectuelles.

L’oeuvre de Dilasser se situe dans un réseau de filiations bien repéré. L’inspiration lui vient tout d’abord en grande partie de Roger Bissière dont l’oeuvre puise ses ressources dans la «sensation», cette quête de l’universalité retrouvée du langage de la peinture. Comme chez le maître de Boissièrette, la question du langage, de l’expressivité des signes et des couleurs, à l’image des dessins d’enfants, l’intéresse au plus haut point. Cette forme de curiosité le rapproche également de certains foyers de créations comme Cobra (Jorn) ou l’Art Brut (Dubuffet). Cette exposition prend place au sein du musée dans les rétrospectives consacrées aux artistes aquitains et français du XXe siècle, tels Bissière, Louttre.B, Boissonnet, Lagoutte… A la fin de l’exposition, l’artiste se propose de faire un don au musée d’une peinture de grand format qui viendra s’insérer dans la collection XXe siècle.

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