Aurélie Gandit, Luis Gomez, Fadil Kasri, Karine Le Bris, Aïda Boudrigua, Kim Namjin, Laurence Yadi, Nicolas Cantillon, Sarah Dell’Ava, Stefan Marria Marb, Orin Camus, Accidia, James Cousins, Flávio Rodrigues, Joana Castro, Oumaima Manai, Erwin Wauters, Christian et François Ben Aïm, Tabea Martin
Les Repérages
Jeudi 22 mars au Garage – Théâtre de l’Oiseau-Mouche à Roubaix (15h)
Pour cette nouvelle plateforme organisée par Danse à Lille/CDC, les travaux de cinq chorégraphes émergents seront présentés en conditions studio :
Aurélie Gandit / Cie La Brèche, La variété française est un monstre gluant
Luis Gomez / La llecor, Objet Combiné
Fadil Kasri et Karine Le Bris / Cie Eskemm, J’suis schizo…mais j’me freine
Aïda Boudrigua / Cie Malka, Poisson d’avril
Kim Namjin / Dancer Theater Chang , Passivity
90 min environ
Jeudi 22 mars à La Condition Publique à Roubaix (20h30) Soirée d’ouverture du festival Les Repérages.
Laurence Yadi, Nicolas Cantillon I Cie 7273, Nil (France)
Brume et silence. Pénombre et attente.
Peu à peu, une présence se fait jour, et l’on capte la vision d’un corps qui gravite dans l’espace, dans un mouvement spiral dont l’origine se perd dans les vapeurs inaugurales.
Tour à tour, cinq corps rejoignent le premier, exécutent et répètent en canon la même figure. Quatre danseuses et deux danseurs vêtus à l’identique, pantalon et superposition de tee-shirts. Lointains, à la fois seuls et ensemble, ils semblent en apesanteur, fusionnant avec l’espace pour une transe spirituelle et collective. Ici, danse et musique s’épousent et dialoguent, rendant sensible la dimension acoustique du mouvement dans l’espace.
60 min
Vendredi 23 mars au Gymnase à Roubaix (18h)
Sarah Dell’Ava, Dans les plis (Canada)
Répérée par Tangente Montréal, partenaire du Canada
Entre effleurements et pressions, entre légèreté et pesanteur, Dans les plis cherche à faire dialoguer les plis du corps et les plis d’une immense feuille de papier. C’est un paysage en mouvance où poids du corps et poids du papier se rencontrent dans une dynamique de tactilité.
C’est un jeu de textures entre la peau du corps et le papier-peau, deuxième peau, rappel de consistance. Peau, Papier, Pli, Pression: un chemin de P, un chemin de Poids, élément conducteur du lien entre le graphique et le chorégraphique.
30 min
Stefan Marria Marb, Leere (Allemagne)
Repéré par Tanztendenz München, partenaire de l’Allemagne Leere signifie «vide» en allemand. Ce vide, c’est celui que le chorégraphe Stefan Marria Marb a ressenti lorsqu’il a perdu sa tante Perpetua. Accompagné par la pianiste japonaise Masako Ohta sur scène, le danseur de Butô entame un rituel dansé, comme pour instaurer une nouvelle relation avec cette proche disparue: une sorte de communication mystique s’installe sur le plateau.
30 min
Vendredi 23 mars à la maison folie Wazemmes à Lille (20h30)
Orin Camus I Collectif CdansC, Circle Moods (France)
Repéré par la maison folie Wazemmes, Lille et Danse à Lille/CDC, Roubaix (Coréalisation)
Circle Moods est né à la suite d’ateliers donnés par le chorégraphe Orin Camus aux détenus de la Maison d’Arrêt de la Santé à Paris. Il interroge l’enfermement sous toutes ses formes: la censure que l’homme s’impose, la lutte pour gagner sa liberté. Le personnage est face à lui-même, face à ses sensations. Le geste s’insinue avec douceur, il prend le temps d’apparaître pour s’harmoniser. Le souffle est retenu et finalement s’écoule… comme un soulagement.
40 min
Accidia, La Coja Dansa (Espagne)
Repérée par le Centro Coreográfico de Teatres de la Generalitat de Valence, partenaire de l’Espagne Accidia traite de la mémoire et des mécanismes mis en place par l’être humain lorsque les souvenirs surgissent dans son esprit. Comment se fait-il que chaque individu se rappelle différemment un même événement? Que fait la mémoire avant d’être oubliée? Où est le souvenir avant qu’il arrive soudainement dans notre esprit? Où va-t-il une fois oublié?
Extrait de 30 min
James Cousins, Taste Water Again (Royaum-Uni)
Repéré par DancesEast, Jerwood DanceHouse, Ipswich, partenaire du Royaume-Uni
Dans un style original, cet adaptation de Taste water again met en scène deux danseurs qui se tourmentent et cherchent des solutions, dans un monde de chaos et de désespoir à l’intérieur duquel ils ne contrôlent plus rien. Dans une ambiance dramatique, sur un fond de musique de film, un couple se sépare, un duo dynamique prend forme.
Adaptation de 17 min
Samedi 24 mars aux Écuries à Charleroi (18h)
Flávio Rodrigues, Joana Castro, »Amo-te» em português (Portugal)
Repérés par le Balleteatro Auditorio Porto, partenaire du Portugal
Les relations humaines: un thème large et complexe que les deux jeunes chorégraphes portugais repérés cette année ont voulu aborder.
«Au début du projet, nous avons beaucoup parlé des relations amoureuses, nous évoquions nos expériences personnelles, nos idéaux. En soulevant la question de l’identité culturelle dans la relation à l’autre, les portes se sont ouvertes. En évoquant les relations, nous parlons maintenant communication, approches, savoirs, dépendances et confrontations».
Deux individus aux motivations et aux histoires différentes, chacun avec ses perceptions et ses frustrations.
27 min
Oumaima Manai, Paroles de femmes (Tunisie)
Repérée par les Rencontres de Carthage à Tunis, partenaire de la Tunisie
Depuis que le monde est monde, la femme est la productrice des générations, elle est la mère, la grand-mère, l’épouse et la fille. Dans la période préhistorique (jehilia), la femme arabe n’avait aucun droit et pour les hommes à cette époque, elle n’existait que pour s’astreindre aux besoins, elle était pour eux un stigmate opprobre.
Aujourd’hui, la femme est le centre du monde, on la voit partout, la femme objet qu’elle était s’est transformée. C’est la femme artiste, la femme démocrate, la femme libre. Mais cette lutte pour la liberté continue pourtant dans les pays arabo-musulmans.
30 min
Samedi 24 mars à L’Ancre à Charleroi (19h30)
Erwin Wauters, Ingenious (Belgique)
Repéré par Charleroi Danses, partenaire de la Belgique
Création pour trois danseurs, Ingenious gravite autour de trois hommes de génie : Stanley Kubrick, Emmanuel Kant et Pierre-Alain Volondat. Ce n’est pas dans leurs Å“uvres que le chorégraphe puise matière à sa création, mais plutôt dans l’étrangeté de leur personnalité. Tous trois semblent partager une tendance dépressive et une existence démesurément routinière. Dans un imaginaire visuel fort, Erwin Wauters s’empare de ces trois vies empreintes d’obsessions… pour mieux interroger les nôtres.
Extrait de 20 min
Samedi 24 mars aux Écuries à Charleroi (20h45)
Christian et François Ben Aïm, Valse en trois temps (solo) (France)
Repérés par Danse à Lille/CDC, Roubaix
Valse en trois temps est une création chorégraphique composée de trois courtes pièces, (solo, duo, trio), chacune pouvant être présentée séparément. Durant Les Repérages, les chorégraphes présenteront le solo interprété par Aurélie Berland. Une pause en dehors du temps, quelques grand airs de musique classique, l’esprit vagabonde, s’élève au son des notes et se laisse emporter par le corps. Cette courte pièce explore, sans se départir d’une théâtralité diffuse, les notions d’abstraction et de continuité du mouvement, et met le jaillissement musical à l’épreuve du corps.
Solo de 15 min
Tabea Martin, Duet for two dancers (Pays-Bas)
Repérée par Melkweg, Amsterdam, partenaire des Pays-Bas
Que signifie «être danseur»? Danser signifie-t-il uniquement danser? Les questions sociologiques sont au cœur du travail de la chorégraphe Tabea Martin. Ici, elle s’intéresse au choix de la profession exercée et en fonction de ce choix, aux identités construites. Pour traiter du thème de la construction identitaire de l’être humain, plein de doutes et d’attentes, elle propose Duet for two dancers. Un duo masculin, qui, en se basant sur sa propre profession de danseur, partage avec le public ses pensées, ses questions, ses doutes sur le choix d’être danseur.
20 min