Marina Abramovic, Pawel Althamer, Vojin Bakic, Yael Bartana, Maria Bartuszova, Cezary Bodzianowski, Mircea Cantor, Attila Csörgo, Tacita Dean, Braco Dimitrijevic, Thea Djordjadze, Olafur Eliasson, Miklos Erdélyi, Cyprien Gaillard, Liam Gillick, Dominique Gonzalez-Foerster, Gorgona, Tomislav Gotovac, Ion Grigorescu, Stano Filko, Tibor Hajas, Alban Hajdinaj, Carsten Höller, Irwin, Sanja Ivekovic, Julius Koller, Julije Knifer, Daniel Knorr, Jiri Kovanda, Edward Krasinski, David Maljkovic, Dimitrije Basicevic, Mangelos, Ciprian Muresan, Deimantas Narkevicius, Roman Ondak, Nesa Paripovic, Ewa Partum, Dan Perjovschi, Marjetica Potrc, Dimitri Prigov, Edi Rama, Anri Sala, Katerina Seda, Gentian Shkurti, Mladen Stilinovic, Alina Szapocznikow, Tamas Szentjoby/Tamas St.Auby, Balint Szombathy, Rirkrit Tiravanija, Endre Tot, Goran Trbuljak, Alexander Ugay
Les Promesses du passé, 1950-2010
Une histoire discontinue de l’art dans l’ex-Europe de l’est
D’avril à juillet 2010, le Centre Pompidou présente «Les Promesses du passé», une exposition transnationale et transgénérationnelle qui propose les oeuvres de cinquante artistes issus, pour beaucoup d’entre eux, d’Europe centrale et orientale.
Le titre de l’exposition reprend l’expression du philosophe allemand Walter Benjamin (1892–1840) analysant l’Histoire comme une suite d’événements discontinus. Selon lui, ce phénomène est particulièrement flagrant dans l’histoire des pays de l’Est de l’Europe.
Vingt ans après la chute du Mur de Berlin, cette exposition interroge l’ancienne opposition européenne Est/Ouest en revisitant l’histoire des pays du bloc communiste. D’une part, le Centre Pompidou souhaite révéler au public des artistes peu connus en France, qui ont marqué, par leur travail artistique et leurs thématiques, leur pays d’origine. D’autre part, cette exposition explique l’influence notoire des figures tutélaires d’Europe centrale et orientale sur la jeune génération d’artistes internationaux.
En effet, de nombreux artistes contemporains, issus ou non des anciens pays de l’Est, ont repris les pratiques propres aux courants artistiques de cette partie de l’Europe et ont été largement inspirés par les mouvements et les thématiques qui y ont été développés – les performances discrètes de Roman Ondák étant par exemple très proches de celles effectuées par Július Koller et Jiřà Kovanda dans les années 1970.
De nombreux artistes de la scène artistique contemporaine ont su aussi réinterpréter l’héritage architectural de l’époque communiste tel David Maljković qui insuffle une nouvelle vie aux bâtiments de Vojin Bakić, ou encore Cyprien Gaillard qui documente l’état actuel de ces vestiges architecturaux. L’exposition met en exergue le travail d’artistes parmi les plus emblématiques de l’ancienne Europe de l’Est en soulignant leur influence sur la scène artistique internationale. Y figurent, entre autres, des artistes déjà confirmés tels Sanja Ivekovic´, Dimitrije Bašicˇevic´ Mangelos ou Edward Krasin´ski, mais aussi des personnalités que le public français découvrira.
160 oeuvres d’art, toutes disciplines confondues, sont exposées dans la Galerie Sud du Centre Pompidou dans une scénographie originale de Monika Sosnowska (Pologne). Dans l’Espace 315, une installation exceptionnelle de Tobias Putrih (Slovénie) permet de présenter des documents d’archives relatifs à l’ancienne Europe de l’Est. Y seront également exposées des archives retraçant les échanges artistiques entre Paris et l’Europe de l’Est ainsi que des films d’artistes et des documentaires sur leurs performances.
Le parcours de cette exposition s’articule autour de six thèmes principaux: «Au-delà des utopies modernistes»; «Fantasmes de totalité»; «Anti-art»; «Geste micropolitique-geste poétique»; «Féminin-féministe»; «Espace public-espace privé». L’exposition s’attache également à remettre en cause la notion même d’histoire de l’art entendue comme linéaire et continue, telle qu’elle a été envisagée à l’époque moderne, en mettant l’accent sur la notion de discontinuité.
Le catalogue Les Promesses du passé /Promises of the past, sous la direction de Christine Macel, Joanna Mytkowska et Nataša Petrešin-Bachelez, est édité aux Éditions du Centre Pompidou.
critique
Les Promesses du passé