Pierre Ardouvin, Julien Audebert , Virginie Barré, Gregg Biermann, Anastassia Bordeau, Juliana Borinski, Julien Crépieux, Marcelline Delbecq, Brice Dellsperger, Justine Emard, Camille Henrot, Alain Josseau, Jan Kopp, Bertrand Lamarche, Lizène, Christian Marclay, Jacques Monory, Valérie Mréjen, Bruno Perramant, Joao Penalva, Eric Rondepierre, Mark Ruwedel
Pensé(z) Cinéma
Les rapports entre cinéma et arts plastiques ont été plusieurs fois traités, sous l’angle d’échanges croisés d’influences entre cinéma et peinture. Le cinéma a longtemps interpellé les plasticiens parce qu’il répondait mieux que la photographie à deux de leurs préoccupations les plus constantes: la lumière et le mouvement.
La première tant dans ses variations qui modulent les formes et dessinent les espaces qu’au niveau de son intensité; la seconde par l’inscription visible, tangible du déploiement du temps.
L’ émergence d’un art vidéo, puis celle des arts numériques, permet aujourd’hui aux plasticiens d’apporter des solutions satisfaisantes à ces deux problèmes récurrents, assurant l’inscription de la nature changeante de la lumière, des ambiances et l’écoulement dynamique du temps.
Dès lors les rapports des arts plastiques et du cinéma changent de nature, débordant des seules problématiques de l’image pour embrasser l’univers entier du cinéma, investiguant plus en amont du coté des dispositifs, de la machinerie, l’arrière plan de la fabrique d’image, en plus de la construction du récit (scénario, plan séquence, dialogue); ou en aval du coté des lieux et modes de sa diffusion, des acteurs et de leur starification, du commentaire, y compris publicitaire.
Cette exposition présente des travaux qui interrogent les dispositifs techniques (prise de vue, plateau, décor); la construction de l’objet filmique: scénario, plan séquence, montage…; le temps et l’espace de la projection; les discours: critiques ou publicitaires, tant au niveau des acteurs que des spectateurs; les manipulations enfin dont le film peut-être l’objet, plus précisément le détournement qui est un enfant plutôt illégitime du doublage.