Communiqué de presse
Joël Hubaut
Les Pompons de Dijon
Joël Hubaut entend critiquer un ordre moral fondé sur la manipulation des comportements et le contrôle des individus: « On nous contamine, écrivait-il, on nous conditionne, on nous moule, je dois réagir aux inquisitions, aux uniformités et trouver mon propre vaccin pour faire éruption dans les rouages modélisés dominants (…) impossible pour moi de concevoir le saucissonnage et la spécialisation cloisonnée des médiums, des appareillages culturels balisés. »
Joël Hubaut souvent qualifié d’artiste inclassable est un précurseur du mixage. Nourri tout à la fois par Rabelais, Fourrier, Brisset ou William Bourroughs…, Satie, la musique répétitive, le rock’n roll, Malévitch, Duchamp, Théo Van Doesburg ou les réflexions théoriques du groupe B.M.P.T, il développe une oeuvre hybride et transversale (dessin, installation, photo, musique, sculpture, peinture, vidéo, écriture, poésie visuelle et sonore, action, édition, organisations d’évènements, enseignement…) où sont mixées sans hiérarchie aucune toutes ces sources hétéroclites avec des formes d’expressions mineures et populaires.
Il y a de la dérision et de la parodie dans le jeu de Joël Hubaut mais qu’on ne s’y méprenne : La parodie, ainsi que la rappelle Arnaud Labelle-Rojoux, n’a rien de désinvolte. Elle est bouffonne, burlesque, tout ce que vous voudrez, mais elle n’est pas désinvolte. Elle prend les choses à coeur (…). Sauf qu’elle les exprime hors du sérieux apparent, avec vulgarité si nécessaire, sans craindre la dégradation de son objet.