ART | EXPO

Les Noeuds de Babel

12 Jan - 23 Fév 2013
Vernissage le 12 Jan 2013

Jean-Michel Othoniel présente quatre sculptures monumentales et des aquarelles préparatoires qui empruntent aussi bien à Brancusi qu’aux formes et couleurs du maniérisme ou du baroque italiens. Ses œuvres matérialisent la théorie psychanalytique du nœud borroméen qui structure le sujet par cet équilibre entre le réel, le symbolique et l’imaginaire.

Jean-Michel Othoniel
Les NÅ“uds de Babel

Jean-Michel Othoniel présente quatre nouvelles sculptures monumentales, des aquarelles préparatoires qui empruntent aussi bien à Brancusi qu’aux formes et couleurs du Maniérisme ou du Baroque italiens, développant «la question du corps disparu. Il s’agit de créer des volumes d’absence, des constructions à dimensions variables où des corps pourraient se lover. Dans les nœuds il y a l’idée qu’il y aurait un corps au centre. Cela rappelle les nimbes ou les auréoles de mes sculptures précédentes. Dans mes dernières sculptures, il y a comme un corps au centre et un nœud autour. Le nœud s’organise autour d’un axe et définit un vide.»

Ces œuvres matérialisent la théorie psychanalytique du nœud borroméen qui structure le sujet par cet équilibre fragile entre le réel, le symbolique et l’imaginaire, mais elles semblent avoir été ici déformées par une dynamique invisible, capturant l’essence abstraite du mouvement.

En écho, cinq pièces murales en briques de verre Precious Stonewall, renvoient à l’art minimal sous forme de métonymies de l’œuvre monumentale éponyme montrée récemment lors de la rétrospective «My Way» au Centre Pompidou et au Brooklyn Museum. Elles ont été produites en Inde à Firozabad et évoquent à la fois les piles de briques visibles sur les routes en Inde et les autels innombrables recouverts d’offrandes, de bijoux et de colliers de fleurs. Precious Stonewall fait également référence aux Stonewall riots de 1969 à Greenwich Village qui inaugurent la naissance du Gay Rights Movement. Ce sont des œuvres éloquentes par le silence qui s’en dégage. L’ambiguïté des œuvres de l’artiste réside aussi dans le caractère équivoque du verre, à la fois sacré, réfractant une lumière divine tels des vitraux d’une église, ou profane, symbolisant la transparence du désir lorsqu’il devient miroir.

La rétrospective «My Way» a permis de redécouvrir l’oeuvre protéiforme de l’artiste: performances, films, peintures, dessins, sculptures en verre, soufre, cire etc. Elle a voyagé à travers le monde, en 2011 au Centre Pompidou, Paris, au Plateau / Leeum Samsung Museum, Séoul; en 2012 au Hara Museum, Tokyo, au Macau Museum Art, Macau et au Brooklyn Museum, New York. Cette itinérance a donné lieu à de prestigieuses commandes: Le «Noeud de Janus» et «Kokoro» pour le parc de sculptures du Samsung Museum of Art à Séoul; «Kin No Kokoro» œuvre monumentale pour Roppongi Hills à l’invitation du Mori Art Museum de Tokyo.

En parallèle, l’artiste présente jusqu’au 18 mars 2013 au musée Eugène-Delacroix son «Herbier Merveilleux » dévoilant le sens caché des fleurs ; des aquarelles ainsi que deux sculptures ont été créées pour dialoguer avec les tableaux du maître dans l’exposition «Eugène Delacroix. Des fleurs en hiver. Othoniel, Creten».

Avec le paysagiste Louis Benech, Jean-Michel Othoniel a été choisi pour réaménager le bosquet du Théâtre d’Eau à Versailles en 2014. A cette occasion, il installera de façon pérenne quatre grandes sculptures au cœur des jardins du château.

Vernissage
Samedi 12 janvier 2013

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