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Les Moires de la mémoire

06 Nov - 23 Déc 2009
Vernissage le 06 Nov 2009

«Les Moires de la mémoire», beau titre de cette «Rétrospective 1948-1980» de Marcelle Loubchansky rassemblant une cinquantaine d'œuvres sur toile et sur carton.

Marcelle Loubchansky
Les Moires de la mémoire

Née en 1917 à Paris, Marcelle Loubchansky, d’origine biélorusse et juive, très marquée par la Seconde Guerre mondiale, expose pour la première fois en 1948 à la Galerie Breteau puis, en 1951, la Galerie de Beaune lui consacre une exposition. En 1952, elle rencontre Charles Estienne qui a largement contribué à rapprocher une certaine abstraction libre du surréalisme.
En 1953, il l’invite à exposer dans la toute jeune galerie surréaliste «A L’Etoile scellée» (jeu de mots sur «Ah les toiles c’est laid»), galerie dont André Breton est le directeur artistique.

Elle est aussitôt remarquée par celui-ci, qui dira d’elle, en 1956: «C’est une bouffée de toute fraîcheur qui, levée de ses Å“uvres, nous rend pour elles le pur regard de l’enfance, où les prestiges de l’aurore boréale se conjuguent à ceux de la robe couleur du temps».
«Fraîcheur», c’est aussi le terme que trouve, dès 1954, Charles Estienne pour parler de cette peinture: «Éclatante et dangereuse fraîcheur d’un âge d’or que notre mémoire et notre vue ne savaient pas si proches».

Charles Estienne continue à associer Marcelle Loubchansky aux expositions qu’il organise: «Peintres de la Nouvelle École de Paris», «Rose d’insulte», «Salon d’octobre» (à propos duquel il écrit dans Combat un manifeste: «Une révolution: le tachisme»). André Breton lui aussi l’associe aux expositions dont il est le commissaire («Pérennité de l’art gaulois», 1955).

Autre rencontre capitale: celle du galeriste Jean Fournier, qui va l’exposer à la Galerie Kléber à Paris en 1956 (texte d’André Breton), 1957, 1960, avec des peintres tels que Sam Francis, Simon Hantaï ou Jean-Paul Riopelle. Cette période de grande notoriété culmine avec une rétrospective en 1965: «Dix ans — 1955-1965» à la Galerie Jean Fournier, avec une préface de Geneviève Bonnefoi.

Après sa mort, la galerie Brimaud présente en 1991 une grande exposition en hommage à Marcelle Loubchansky. En 1992, Geneviève Bonnefoi organise au Centre d’art contemporain de l’Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue une exposition rétrospective « 1950-1988 ».

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La Galerie Convergence, 22, rue des Coutures-Saint-Gervais (Paris 3e), expose une trentaine d’Å“uvres sur papier de Marcelle Loubchansky.

critique

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