Communiqué de presse
Patrick Neu
Les Iris
Depuis les années 1980, Patrick Neu travaille cette matière précieuse et fragile qu’est le cristal, mais également la mie de pain, le plomb, la coquille d’œuf ou la cire d’abeille. Lorsqu’il pratique le dessin, c’est sur des supports tout à fait inattendus et d’une grande fragilité : les ailes de papillon, le noir de fumée déposé à l’intérieur d’un verre de cristal lui offrent des surfaces pour transcrire à l’aide d’une plume des chefs d’œuvre de l’histoire de la peinture occidentale. Jouant avec habileté de matériaux fragiles et éphémères, Patrick Neu construit une œuvre très personnelle où le mystère jouxte la poésie, où le précieux côtoie la simplicité.
Depuis le début des années 1990, en contrepoint de son travail de sculpture, Patrick Neu pratique l’aquarelle sur papier, quinze jours par an lors de la floraison de l’iris, cherchant à traduire la fragilité et la transparence de cette fleur, ne s’attachant qu’au cœur de la fleur, laissant la feuille de papier vierge autour du motif. Tel un portraitiste, il capte, avec une précision virtuose les détails de chaque pétale, chaque pistil. Un travail en série où pourtant chaque fleur a sa propre existence. L’artiste s’attache à traduire toutes les phases de l’évolution de la fleur jusqu’à son pourrissement.
Une cinquantaine d’aquarelles réalisées depuis 1992 ouvriront ainsi le printemps au Musée des Beaux -Arts de Nantes.