Meg Stuart, Claudia Triozzi,Laurent Pichaud, Herman Diephuis, Trajal Harrell, Marlene Monteiro Freitas, Cecilia Bengolea, Miet Warlop, Grand Magasin
Les Inaccoutumés 2011
« Unique et convoité, ce lieu parisien est de ceux, rares, où les éclaireurs de l’art viennent depuis vingt ans prendre le pouls de l’époque. Face aux vents et marées de l’académisme, la ménagerie de verre n’a cessé d’offrir le somptueux asile de son architecture et l’assurance d’un soutien sans faille. Beaucoup des plus surprenantes éclosions de la création à Paris n’ont cessé de s’y donner rendez-vous – de celles qui donnent à l’histoire sa cadence propre et dessinent mieux que nulle autre cet esprit du temps où une ville puise sa capacité poétique, toutes scènes de l’art actuel mêlées… »
Christophe Wavelet, Discours du 20e anniversaire de la ménagerie de verre. (2003)
Depuis sa création en 1983, la ménagerie de verre s’est imposée comme véritable espace de création atypique, configuré par la présence, l’engagement et les propositions de plusieurs générations d’artistes et de praticiens. D’Odile Duboc, Christian Rizzo à François Chaignaud et Cecilia Bengolea, tous ont trouvé ici les ressources artistiques et pédagogiques dans lesquelles puiser la force d’une maturité et d’une autonomie créative.
Lieu plus que précieux pour les danseurs, les chorégraphes, les metteurs en scène (Christophe Huysman, Philippe Quesne…), les écrivains (Christophe Fiat, Chloé Delaume…), les musiciens (Kasper T. Toeplitz, Vincent Epplay…) et les plasticiens (Nicolas Floc’h, Gilles Touyard…), la ménagerie de verre a su attirer l’attention et le respect d’une scène internationale exigeante (Lisbonne, Berlin, Tokyo, Montréal…). Elle irrigue de la singularité de ses choix un réseau européen d’artistes producteurs de formes et de sens qui alimentent en retour, par leur présence à la ménagerie de verre, la communauté artistique française.
La spécificité des œuvres qu’elle sélectionne et l’aventure unique qu’elle poursuit sans concession participent à la création d’un véritable «label ménagerie de verre».
Marie-Thérèse Allier
Programme:
Meg Stuart / The fault lines – 4 et 9 nov à 20h30 et 5, 7 et 8 nov à 17h30 et 20h30
Deux corps sous influence qui se manipulent, se séparent, se superposent, fascinés par leur vulnérabilité réciproque.
Claudia Triozzi / Pour une thèse vivante – création – 10,11, 12, 15 et 16 nov à 20h30
Partant d’expériences antérieures et de la relecture de ses précédentes pièces,la chorégraphe convoque différents savoirs et savoir-faire à participer à sa réflexion sur l’écriture d’artiste.
Laurent Pichaud / à titré, deux sujets à interprétation – 17, 18 et 19 nov à 20h30
Etre interprète, interpréter une chorégraphie: qu’est-ce à dire? Quelles relations à soi, au spectateur, quelles relations entre interprète et chorégraphe?
Herman Diephuis / Exécutions – 22 et 23 nov
Céder au déséquilibre dans l’agitation, le relâchement, la rage et l’oubli jusqu’au moment du choc, du heurt, cet instant où le corps atteint le sol dans un dernier sursaut de vie.
Trajal Harrell / Antigone jr. – création – 24, 25 et 26 nov à 20h30
Selon la tradition anglaise et américaine, un junior (jr.) est le fils d’un père du même prénom. Avec Antigone jr., Trajal Harrell se penche sur le rôle d’Antigone dans la tragédie de Sophocle.
Marlene Monteiro Freitas / Guintche – 24, 25 et 26 nov à 20h30
Cette pièce provient d’une figure dessinée à partir de la mémoire d’un concert. Appelée Guintche elle a grandi entretemps,gagné de la vie, de l’autonomie, s’est rebellée. Le dessin crée des personnages dont le destin est de s’émanciper. Guintche n’est plus alors la prothèse d´une pensée et devient une danse.
Cecilia Bengolea / Traduction de la luxure (films) – création – 29 et 30 nov à 20h
Cecilia Bengolea tourne à Rio avec trois réalisateurs de films post-porn et en présente une version muette où les trois réalisations sont confrontées les unes aux autres.
François Chaignaud / Sous l’ombrelle – création – 29 et 30 nov à 20h30
Les bouches emplies de mélodies légères, de couplets terribles et d’airs oubliés, François Chaignaud et Jérôme Marin, s’affrontent dans un catch antique de filles-fleurs.
Miet Warlop / Springville – 1er, 2 et 3 déc à 20h30
Dans Springville, nous assistons à la métamorphose d’un micro univers dans lequel les personnages, mi-hommes, mi-objets, tentent de cohabiter et de conjuguer leurs efforts.
Grand Magasin / Les rois du suspense – 6, 7, 8, 9 et 10 déc à 20h30
Vous dites tout d’avance, vous gâchez la surprise, vous racontez la fin, vous déflorez l’intrigue, vous êtes vraiment les rois du suspense.