Communiqué de presse
James Abbe, Jean-Auguste Barre, Gustave Boulanger, Arturo Bragaglia, Maurice Charpentier-Mio, Edgar Degas, Jean-Gabriel Domergue, Boris Froedman-Cluzel, Serge Ivanoff, Monique Lancelot, Man Ray, Doris Ulmann…
Les Images de la danse
Tarifs : 10 €, 8 €
La Bibliothèque nationale de France organise une exposition consacrée à la représentation de la danse à travers une centaine de dessins, estampes, photographies, sculptures et tableaux. Â
«Cette exposition témoigne de l’attachement de la Bibliothèque à conserver le patrimoine de la danse dont le fonds est l’un des plus riches au monde », déclare Bruno Racine, président de la BNF.  Â
La danse peut-elle s’accommoder de la représentation graphique, plastique ou photographique ? De nombreux artistes ont pourtant relevé le défi, certains, comme le sculpteur Maurice Charpentier-Mio ou la dessinatrice Monique Lancelot, ayant même consacré la quasi totalité de leur production à la danse. Les collections de la Bibliothèque-musée de l’Opéra sont riches d’images de danseurs dans l’exercice de leur art. Sur scène, en répétition, à l’étude, ils ont été dessinés par Edgar Degas ou Serge Ivanoff, peints par Gustave Boulanger ou Jean-Gabriel Domergue, sculptés par Jean-Auguste Barre ou Boris Froedman-Cluzel. Â
Au début du XXème siècle, la danse devient un thème de prédilection : elle rencontre les préoccupations des artistes de l’Art nouveau qui s’adonnent à l’arabesque et les recherches sur la lumière et la vitesse des futuristes ou du Bauhaus. Les mouvements de rénovation qui la traversent et le succès public des spectacles de Loïe Fuller, d’Isadora Duncan, des Ballets russes ou des Ballets suédois renforcent encore son attrait. Enfin, les contraintes techniques et artistiques qu’elle impose ne manquent pas de stimuler l’intérêt des photographes d’avantgarde, parmi lesquels Man Ray ou Arturo Bragaglia.
Les Archives internationales de la danse — institution pionnière dans la promotion de la danse dont le fonds est aujourd’hui conservé en presque totalité à la Bibliothèque-musée de l’Opéra — leur commande des Å“uvres présentées en 1933 lors de l’exposition « La danse et le mouvement ». Au-delà de la restitution du mouvement et de l’expression, elles illustrent bien les propos que tenait Maurice Béjart à la photographe Colette Masson : «photographier la danse est impossible […] l’intéressant dans la démarche, c’est la rencontre de deux arts : la photographie — la danse — le mouvement, son vertige et sa mort éternisée. Alors la photographie s’envole et devient autre chose que reportage, elle est code, formule, magique, jeu du je ! ».
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