L’édition 2017 du festival « Les Hivernales » rassemble vingt-et-une compagnies de danse et propose trente-trois spectacles se déroulant dans divers lieux partenaires à Avignon et dans le Vaucluse. Cette édition, qui se caractérise par la diversité des styles et des esthétiques, sera l’occasion pour le public de retrouver des personnalités et des talents confirmés, et découvrir des talents moins connus et de jeunes danseurs et danseuses chorégraphes.
Outre un ensemble de spectacles faisant place à de jeunes auteurs, « Les Hivernales » présentent deux premières – Brûlent nos cœurs insoumis de Christian et François Ben Aïm ; Yes No Maybe Too de Malgven Gerbes et David Brandstätter –, des pièces montées pour la première fois en province telles Les Fragments mobiles d’ Yvann Alexandre, Le syndrome ian de Christian Rizzo, Air de Malgven Gerbes, David Brandstätter, D’Œil et d’oubli de Nana Martin, et Gris de Myriam Gourfink. Quant à lui, Daniele Albanese donnera pour la première fois en France Von.
« Les Hivernales » : premières en province
Première pièce à être présentée en province, Les Fragments mobiles d’Yvann Alexandre. Dans le cadre du Palais des Papes, « transformé » en palais des glaces imaginaire, Les Fragments mobiles sont une invitation, selon l’expression d’Yvann Alexandre, à « chercher le sensible dans la masse. » Onze danseurs et un groupe d’interprètes amateurs voient leurs gestes réfractés et se combiner à l’infini dans ce lieu imposant que leurs mouvements réinventent.
Christian Rizzo présente Le syndrome Ian, un spectacle qui poursuit ses recherches sur les danses populaires. Après s’être intéressé au folklore et à la danse de salon, Christian Rizzo s’attarde sur la danse de club en évoquant ses propres souvenirs et la musique new wave. Tel est le point de départ d’une chorégraphie donnant à voir communion des corps et moments d’abandon.
Dans Air, Malgven Gerbes et David Brandstätter dressent un tableau de la danse contemporaine, de ses courants esthétiques, et de ses héritages, au travers du dialogue engagé entre quatre danseuses sur leurs propres expériences.
Troisième création de Nans Martin, D’Œil et d’oubli prolonge ses précédentes recherches chorégraphiques dans lesquelles il s’attachait à trois idées : traverser et, au-delà , être traversé ; frapper ; se lever et, au-delà , être debout. Dans une telle perspective, D’Œil et d’oubli tente de s’approprier l’absence ressentie qui caractérise toute existence.
Enfin, Gris de Myriam Gourfink se propose d’étudier les relations humaines et corporelles, plus particulièrement féminines, selon une même démarche : rendre compte du rapport entre le moi et le monde extérieur. Gris donne à voir ces états passionnels où les corps se rapprochent, se heurtent, et s’éloignent.
Première en France
Nouvelle création présentée pour la première fois de France, Von de Daniel Albanese tente d’approfondir les rapports qui peuvent unir corps, lumière et musique. Mécanique et fluide à la fois, sa chorégraphie se révèle tendue, exprimant les limites imaginaires entre clarté et obscurité.
Premières
Parmi les premières, « Les Hivernales » proposent deux spectacles : Brûlent nos cœurs insoumis de Christian et François Ben Aïm, et Yes No Maybe too de Malgven Gerbes et David Brandstätter.
« Les Hivernales » : plateau jeunes auteurs
« Les Hivernales » sont aussi l’occasion de découvrir de jeunes danseurs et danseuses chorégraphes tels Liam Warren avec sa pièce Absentia, ou encore le duo formé de Julie Alamelle et Wendy Cornu présentant Effacée(s).
Entre performance et danse butô, Absentia tente de rendre sensible ce qui ne saurait subsister, les traces de nos gestes dans l’espace, alors qu’ Effacée(s) s’attarde sur les diverses représentations du corps féminin et leurs utilisations dans nos sociétés.
De La Mécanique des ombres au Corps du Ballet National de Marseille
Hormis ces premières représentations et le plateau jeunes auteurs, « Les Hivernales » offrent la possibilité d’assister à neuf autres spectacles.
Sylvain Bouillet et Mathieu Desseigne, Amala Dianor, Jean-Antoine Bigot, et Frank Micheletti présentent respectivement La Mécanique des ombres, De(s)génération, Derrière le blanc et Bien sûr, les choses tournent mal, alors que la Cie John & les sleepworkers proposent une performance, L’Oracle.
Nabil Hemaïzia, Sébastien Ly, et Ayelen Parolin Du chaos naissent les étoiles, Au delà de l’absence, et La Esclava, le Ballet national de Marseille, sous la direction d’Emio Greco et Pieter C. Scholten clôturant « Les Hivernales » avec Le Corps du Ballet National de Marseille.