Pour commencer, ne manquez pas de redécouvrir les classiques. Dès le mois de mars, le Grand Palais dévoilera l’univers insolite du symboliste «Odilon Redon: Prince du rêve». Dans ce même lieu, une exposition inédite sera consacrée aux Stein, cette famille de collectionneurs audacieux qui a largement participé à la formation du goût en matière d’art moderne.
Courez ensuite au Musée de l’Orangerie, pour voir ou revoir les peintures du cubo-futuriste Gino Severini et celles du couple mythique Frida Kahlo-Diego Rivera.
Au printemps 2011, redécouvrez la modernité des œuvres d’Edouard Manet au musée d’Orsay, celles du fauve et mondain Kees van Dongen au Musée d’art moderne de la Ville de Paris et, enfin, la pratique sculpturale de Joan Miro au Musée Maillol.Â
Du côté des contemporains, c’est Christian Boltanski qui représentera la France à la prochaine Biennale de Venise.
D’autres artistes français confirmés seront mis à l’honneur par les institutions parisiennes. Le Centre Pompidou retracera le parcours du plasticien Jean-Michel Othoniel, amateur de matières originales et auteur de la bouche de métro Louvre-Rivoli. Il mettra ensuite l’accent sur un aspect original de l’œuvre géométrique de François Morellet: les installations.
Au Château de Versailles, le français Bernar Venet succédera à Takashi Murakami et à Jeff Koons. On peut imaginer que ses sculptures abstraites, plus classiques que celles de ses prédécesseurs, seront à même d’apaiser les récentes polémiques concernant l’introduction de l’art contemporain dans les salles du Château.
Enfin, si ce n’est pas déjà fait, une visite du petit frère messin du Centre Pompidou s’impose. Forte de son succès, l’exposition inaugurale «Chefs d’oeuvre?» est prolongée jusqu’en août 2011. Elle sera suivie par une exposition-fleuve sur la représentation du labyrinthe dans l’art contemporain («Erre») et, à partir de mai, par un travail in situ inédit de Daniel Buren.
L’année 2011 dévoilera de nouveaux territoires artistiques, peu médiatisés, notamment l’art contemporain indien. Alors que le sculpteur britannique d’origine indienne Anish Kapoor affrontera la nouvelle édition de «Monumenta» sous la nef du Grand Palais, le Centre Pompidou présentera les grandes figures de l’Inde dans l’exposition «Paris-Delhi-Bombay» à partir de mai.
Au Musée d’art moderne de la Ville de Paris, les dessins et vidéos de l’artiste turque féministe Inci Eviner aborderont le thème de la femme tiraillée entre deux cultures, orientale et occidentale.
Enfin, la BNF organisera en mars la première monographie parisienne de l’artiste américain Richard Prince, célèbre pour ses photographies de cow-boys des campagnes publicitaires Marlboro.
Du côté de la photographie, deux femmes seront à l’affiche du Jeu de Paume: Claude Cahun et Diane Arbus. La première échappe à toute tentative de classification, avec une œuvre intimiste, poétique et largement autobiographique. La seconde, fascinée par les personnes hors norme, révèle un visage troublant de l’Amérique des années 1960 à travers plus de 200 clichés rassemblés pour l’occasion.
A la Fondation Henri Cartier-Bresson, le sud-africain David Goldblatt, lauréat du prix HCB 2009, exposera ses vues de Johannesburg.
Pour finir, les passionnés de design seront aux anges avec plusieurs expositions attendues. D’une part, «l’œil photographique» de Charlotte Perriand sera disséqué au Petit Palais, dans une exposition confrontant ses photographies et son mobilier (à partir d’avril).
D’autre part, au Centre Pompidou-Metz, Ronan et Erwan Bouroullec déploieront leurs réalisations de ces dix dernières années ainsi que plusieurs projets de recherche (à partir d’octobre). Enfin, Martin Szekely sera exposé au Centre Pompidou.
Des événements incontournables jalonneront donc l’année 2011, qui promet d’être enrichissante et à la mesure de tous les goûts!
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