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Les dessous de la robe

25 Avr - 18 Mai 2014
Vernissage le 25 Avr 2014

Dans les salles d’audience, là où sont encore bannis caméras et appareils photos (à de rares exceptions), le dessin est la seule forme de retranscription autorisée. A travers leurs œuvres, une vingtaine d’étudiants de l’EESAB Quimper revisitent le dessin d’audience et proposent un autre regard sur le système judiciaire.

Thibault Geay, Ophélie Noël, Marie Thébault, Harold Richer, Alexandre Terrien, Estelle Bertelsen, Emma Cogan, Pierre Cavellat, Aline Ledoux, Claire Saucet, Julia Abadie
Les dessous de la robe

Ce projet réalisé par Anne Guillerme, Virginie Barré et Benjamin Rivière a permis à une groupe d’étudiants de l’Ecole Supérieure d’Art de Bretagne (Site de Quimper) de s’immerger dans la vie du tribunal de Quimper et de revisiter le dessin d’audience.

«Transformer l’interdiction en opportunité c’est le défi et tout le sens du dessin d’audience. Là où sont encore bannis à l’heure des tweet et de Facebook, les caméras et appareils photos (à de rares exceptions), le dessin sous toutes ses formes reprend ses droits, exprime sa singularité.

C’est avec un bel enthousiasme et une grande énergie les étudiants de l’EESAB ont investi les salles d’audience au cours de l’hiver dernier. Un peu d’appréhension de leur côté, de frilosité du nôtre…

Passé cet incontournable face à face en forme d’interrogation, l’échange fut réjouissant: surprenant quelques fois, jamais malveillant ni jugeant.
Ils ont beaucoup appris, et ont souvent réagi avec leurs mots et leur spontanéité: «il est vraiment parti en prison là?», «c’est allé trop vite», «dur», etc.

La noirceur et la dureté du trait n’échapperont d’ailleurs à personne. Émus, révoltés, amusés quelque fois au détour d’un incident d’audience, d’un bon mot, ou d’un simple quiproquo, ils ont mis dans leurs dessins la palette de leurs émotions. À nous de regarder: traits tirés, têtes baissés, mains jointes, regards perdus…
Des mots qui s’envolent: certains tonitruants, d’autres qui se perdent sans qu’on les entende.

De leurs légitimes interrogations est né un vrai échange, des questions pertinentes, et un grand intérêt pour le système judiciaire qu’ils ont eut à cœur d’essayer de percer. Ils ont su s’émouvoir de ces destins qui se jouent à quelques mètres de leur école et de leur quotidien.

Le dialogue s’est entamé: toute ouverture est en soi un succès. Nous pouvons leur emboîter le pas, poursuivre l’autocritique, ce regard neuf sur nos professions,
Plus simplement, libre à nous d’apprécier le vrai travail de ces jeunes gens qui ont su se saisir de l’aventure proposée.

«Les Dessous de la Robe» c’est un peu d’humour, de distance et d’audace qui ont passé le portique de sécurité de l’imposante vieille Dame du Quai de l’Odet.» Anne Guillerme

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