Julien Bismuth
Les Continents Incontinents
Issu à la fois de la scène artistique californienne et de la scène littéraire new-yorkaise, Julien Bismuth parvient à réunir deux mondes parallèles en une oeuvre poétique et drôle. Sa nouvelle exposition intitulée « Les Continents Incontinents » laisse présager des débordements de toutes sortes, d’idées et d’objets.
Elle s’articule autour d’une idée très simple : faire de l’accrochage des oeuvres – l’une des faces cachées de la galerie – le thème principal de l’exposition.
Divisée en deux temps et deux espaces, les oeuvres – dessins, esquisses, peintures – seront présentées à l’entrée de la galerie tandis que la salle principale restera vide jusqu’au moment du vernissage le 11 mars à 19h.
Trois mimes manipuleront ainsi, à la place de notre régisseur attitré, une série de pièces selon une chorégraphie précise d’actions muettes et expressives, dévoilant progressivement les oeuvres. Celles-ci sont modulables, pliables, transformables ; elles se déploient, se rabattent, se rétractent, évoquant par moments les Bichos de Lygia Clark.
Le deuxième temps de l’exposition se jouera le 19 mars à 19h au cours d’une performance, soit une semaine plus tard. Un monologue, « Les Continents Incontinents », sera déclamé par un acteur solitaire devant un socle creux spécialement conçu pour l’occasion.
Son texte est structuré avec le même jeu de plis et de coupes que les différents éléments formels rassemblés dans l’exposition, constituant tout à la fois une illustration sonore, une mise au point, une articulation entre les deux temps de l’exposition… la boucle est bouclée !
Les performances de Julien Bismuth ont été récemment présentées à l’Institut d’art contemporain de Villeurbanne, à la Kunsthalle de Vienne et à la Tate Modern de Londres.
Evenement
Performance de Julien Bismuth le 11 mars à 19h.
Seconde performance de Julien Bismuth le 19 mars à 19h.
Project Room – Jacques Villeglé
Petits formats 1958-2002
Jacques Villeglé a très vite présagé que l’affiche déchirée transformait les murs des villes en un écran animé de signes, d’images, de couleurs renouvelé en permanence et dont le spectacle, toujours surprenant, pouvait devenir la matière d’une oeuvre complète et généreuse.
Le personnage du Lacéré anonyme lui permet alors de consolider sa position et d’affirmer que son activité personnelle doit se borner à sélectionner les affiches au gré de ses intentions ou des circonstances, à choisir leur format et décider de leur cadrage.
« Jacques Villeglé présentera ses affiches d’après le Lacéré anonyme » : tels sont les mots figurant sur le carton imprimé de sa première exposition personnelle.
Cette invention du Lacéré anonyme n’est pas la négation de l’auteur ; elle est au contraire l’invention d’un auteur qui nourrit l’ambition de réaliser une oeuvre digne de la « Comédie humaine », – à savoir une « comédie urbaine » grouillant de caractères de toutes sortes.
Le « Catalogue Raisonné » de l’artiste, qui atteint plusieurs milliers d’oeuvres toutes dissemblables, forme aujourd’hui un corpus qui le place parmi les peintres les plus imaginatifs de l’histoire récente.
En présentant aujourd’hui la série des « Petits Formats », c’est cette pluralité que nous souhaitons mettre à l’honneur, découvrant plus de cinq décennies de création au travers d’une sélection de petits chefs d’oeuvres n’excédant pas vingt centimètres de côté…. Un « mini » clin d’oeil à la magnifique rétrospective de l’artiste qui vient de se terminer au Centre Pompidou.
Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Sarah Ihler-Meyer sur cette exposition en cliquant sur le lien ci-dessous.
critique
Les Continents incontinents