Communiqué de presse
Yann beauvais, Ulla von Brandenburg, Robert Breer, Paul Sharits, Hiroshi Sugimoto, Steve Veloso
Les Belles images. Première hypothèse
Dans Les belles images, ouvrage de Simone de Beauvoir publié en 1966, le personnage central — Laurence — est publicitaire. Son métier lui ayant appris à décoder les images véhiculées par la société, dont la publicité est définie ici comme le vecteur principal, le monde lui apparaît uniquement comme une surface mensongère. Le réel dans lequel elle évolue se décompose sous ses yeux en fragments aussi faux que lointains, lesquels ne provoquent aucun affect ou aucune sensation immédiate.
Le personnage de Laurence, dont le comportement constitue un lieu commun critique de notre société, considère que les signes-images n’ont aucun lien avec le réel. Cette conception reflète la question obsédante de la validité de nos perceptions et de nos représentations. Elle pose la question de l’effectivité de l’art et de son rapport à l’image.
Intitulée Les belles images, cette programmation explore cette problématique en 3 expositions, 1 cycle de performances et de workshops.
Dans Les belles images – Première hypothèse, le postulat de la matérialité de l’image est central. Avec Marc Bembekoff, seront abordés l’impact physique de l’image et la déconstruction de la forme visuelle, notamment cinématographique.
Les belles images – Second scénario, élaboré en collaboration avec Grégory Castera, propose des oeuvres dont le langage constitue la matière, directement ou non. Auto-réflexive, l’exposition met en scène, du 25 février au 20 mars 2010, la place du récit (écrit ou oral) dans l’oeuvre, de sa conception, sa monstration, sa réception à son interprétation, en étroite collaboration avec les étudiants de l’École nationale supérieure d’art de Bourges.
Les belles images -Troisième type, avec l’artiste Tony Regazzoni, accumule des oeuvres au pouvoir formel et fictionnel fort, rattachées à la notion d’artifice, et de décor. Du 29 avril au 22 mai 2010, l’illusion et les archétypes qui y sont liés seront au coeur de de l’exposition.
Les belles images – Séquence(s), construit avec Julie Pagnier, compose un cycle de performances, les 23 février et 18 mai 2010, ainsi que des workshops, autour de la validité des codes formant nos représentations. Chaque Séquence(s) sera l’occasion d’un travail approfondi avec les étudiants, avec Dâs Dingbat. pour la première et Mickaël Phelippeau et Julie Pagnier pour la seconde.
Par l’invitation à des personnalités aux profils et aux préoccupations différentes, il s’agit avant tout de multiplier les approches, ne pas questionner d’un seul angle, mais au contraire de se heurter à l’autre et ses représentations propres ; cela sera développé par des rencontres sur les thèmes de recherches et de réflexion de chaque intervenant invité.
L’édition, surtout, prendra la forme d’un site Internet pensé à la fois comme un catalogue du projet, un accès à l’actualité du lieu, à l’évolution des questionnements.