Marina Abramovic, Miquel Barceló, Olafur Eliasson, Alexandre Singh, Huang Yong Ping, Jacques Monory, Anselm Kiefer, Gérard Garouste, Kehinde Wiley, Maurizio Cattelan, Zeng Fanzhi, Enrico Castellani, Yves Klein…
Les aventures de la vérité. Peinture et philosophie: un récit
Une centaine d’œuvres anciennes et contemporaines, issues de collections publiques et privées, françaises et internationales, sont réunies pour cette exposition — dont certaines issues du patrimoine de la Fondation Marguerite et Aimé Maeght et de la collection de la famille Maeght.
Si la Fondation Maeght est connue pour son histoire avec les artistes, elle est aussi ce lieu où, pour paraphraser André Malraux, «il s’est peut-être passé quelque chose dans l’histoire de l’esprit». Un dialogue entre l’art et la pensée y a pris place avec les écrivains, les poètes (Jacques Prévert, Francis Ponge, Pierre Reverdy…), mais aussi les philosophes (dont plusieurs ont signé de grands textes pour Derrière le miroir), de Jean-Paul Sartre à Jacques Derrida, Michel Foucault, Michel Onfray, Jean-François Lyotard, Jean-Luc Nancy, Paolo Fabbri…
«Y a-t-il sujet plus passionnant, pour un homme aimant l’art et la culture, que celui des relations entre la peinture et la philosophie? Au gré de longues conversations avec Bernard-Henri Lévy, ce questionnement a pris la forme d’un récit. Avec autant d’érudition que de passion, Bernard-Henri Lévy propose à tous les publics de la Fondation Maeght une exposition captivante et une question: quelle vérité accordons-nous, chacun avec son parcours et sa sensibilité, à l’image et aux formes? Il est essentiel de comprendre la question de la connaissance par la vue et par la pensée. En parcourant les espaces de la Fondation Maeght, chaque visiteur sera invité à confronter son propre regard à cette histoire de notre temps.»
Olivier Kaeppelin, directeur de la Fondation Maeght
L’exposition propose un va-et-vient entre art ancien, moderne et contemporain; entre une crucifixion de Bronzino et de Basquiat, un «Ecce Homo» d’Yves Klein, une Sainte Véronique du XVe siècle et sa réinterprétation par Picabia ou Jim Dine; entre un tableau de Paul Chenavard prétendant illustrer Hegel et une œuvre de Joseph Kosuth prétendant, lui, dépasser et prolonger l’hégélianisme.
«Sur les relations entre la peinture et la littérature, il existe quantité de travaux. Sur la représentation, dans la peinture, de la figure même du philosophe, sur le mouvement de la pensée, il y a eu des expositions. La question de savoir, en revanche, comment la philosophie travaille ou entrave la peinture, ou comment la peinture, à l’inverse, prolonge, relance ou fait taire la philosophie, la question du corps à corps entre une philosophie dont l’un des premiers désirs fut d’exclure de la Cité des peintres automatiquement renvoyés du côté de l’ombre ou du simulacre et une peinture qui, très vite, a résisté, contre-attaqué, voire défié la philosophie sur le propre terrain où elle régnait, cette question demeure obscure et c’est d’elle qu’il s’agit ici.»
Bernard-Henri Lévy.
Itinéraire:
Séquence 1: La Fatalité des ombres
Séquence 2: Technique du coup d’État
Séquence 3: la Voie Royale
Séquence 4: Contre-Être
Séquence 5: Tombeau de la philosophie
Séquence 6: La revanche de Platon
Séquence 7: Plastèmes et philosophèmes
Catalogue
Les aventures de la vérité. Peinture et philosophie: un récit, coédition Fondation Maeght — Grasset.