Communiqué de presse
Frédéric Moser et Philippe Schwinger
Par les villages
Les films, dont quatre ont été déjà exposés, composent ici un nouvel ensemble inédit traduisant le désir des artistes de donner aux projections la forme d’une pellicule photographique.
Une déambulation à travers les villages nous emmène dans une petite bourgade d’ex-Allemagne de l’Est, dans une forêt, sur une place imaginaire où jouent les protagonistes du film Cupidon grandit.
Les artistes ont repris le titre de la pièce écrite par Peter Handke, Par les villages, leur source d’inspiration initiale. Dans leurs films Moser et Schwinger accordent une place capitale à l’Histoire. Par le biais d’un fait historique ancien, ils placent au devant de la scène un fait d’actualité. Dans Alles wird wieder gut, il s’agit de mettre en relief l’invasion de l’Irak par les États-Unis, comme durant la guerre du Vietnam. Malgré l’effet réaliste de leurs films, tout n’est que fiction, «Le réel doit être fictionné pour être pensé» écrit Jacques Rancière.
Par ailleurs, ce côté réaliste est amplifié par une documentation très précise réalisée en amont. L’attention est aussi portée à l’environnement des films. Leur lieu de présentation n’est pas simplement une salle de projection mais un espace d’immersion du spectateur, afin que celui-ci se sente davantage concerné par le sujet du film. Dans l’installation Par les villages, des bancs sont installés, dos à dos. Cela pour permettre une proximité entre les différents spectateurs, ce qui peut faciliter un hypothétique débat vis-à -vis des différentes vidéos. Les artistes les considèrent comme des «bancs socialisants».
Dans le cadre des Ateliers de Rennes-Biennale d’art contemporain.
Vernissage
Vendredi 14 septembre 2012 Ã 12h30.